J'ai passé six mois en compagnie du Samsung Galaxy Z Flip 3. Autonomie, résistance de l'écran et de la charnière, mises à jour, évolution du prix, utilisation au quotidien... on fait le bilan de ce smartphone vraiment pas comme les autres. Le Galaxy Z Flip 3 tient dans la paume de la main. // Source Frandroid – Anthony Wonner et Arnaud Gelineau J’ai passé six mois avec le Galaxy Z Flip 3. Pour rappel, il s’agit du dernier smartphone pliant de Samsung avec le format pliure au milieu ». Il avait pour lui trois atouts principaux à sa sortie un prix bien moindre par rapport à ses prédécesseurs 1059 euros à l’époque, un écran extérieur plus grand et un design franchement aguicheur et compact une fois plié. Après six mois de bons et loyaux services, il est temps pour lui de quitter ma poche. Les questions qui se posent sont donc les suivantes si je l’avais acheté à sa sortie, le regretterais je ? Vaut-il encore le coup six mois après, maintenant que la hype est passée ? Décortiquons tout ça. Le prix c’est un grand oui Sur le front du prix, on peut dire que la situation est encore mieux six mois après sa sortie. Le téléphone a perdu une grande partie de sa valeur, y compris en neuf, ce qui en fait une bien meilleure affaire qu’à sa sortie. Vous pourrez aujourd’hui trouver un Z Flip au prix maximum de 750 euros en cherchant un peu en ce moment, avec des prix flirtant avec les 600 et 550 euros en reconditionné. Une idée de la taille du Galaxy Z Flip 3. // Source Frandroid – Anthony Wonner et Arnaud Gelineau À sa sortie, ses détracteurs pointaient –assez justement– du doigt que le Z Flip coûtait presque aussi cher qu’un smartphone premium comme un Mi 11 Ultra ou un S21 Plus par exemple, sans les avantages traditionnels de la formule écran QHD, photo au top, etc. En un sens, le coût actuel du Z Flip nous semble davantage son prix naturel », celui auquel on peut davantage avoir l’impression d’en avoir pour son argent. Autonomie le grand défaut Le premier des défauts, celui qui surpasse tous les autres, celui qu’il faut impérativement prendre en compte avant de se jeter avidement sur le beau design du Z Flip 3, c’est sans doute son autonomie désastreuse. Nous l’avions déjà souligné dans notre test, en soulignant à quel point le Z Flip 3 n’est pas un smartphone autonome 7h46 de batterie via notre protocole ViSer, une charge obligatoire dans le milieu d’après-midi pour ne pas rentrer sans téléphone, nous ne pouvons pas insister assez pour souligne que cela ne s’améliore pas du tout. J’aurais aimé vous fournir des données précises sur l’autonomie du Z Flip 3, avec des cas d’usage type, ce genre de chose. Mais la vérité est plus simple j’ai passé ces six mois avec un chargeur 25W Samsung non fournis avec le téléphone en permanence dans mon sac, de façon à le charger une à deux fois par jour pour le remettre d’aplomb. L’USB-C et le haut-parleur du bas. // Source Frandroid – Anthony Wonner et Arnaud Gelineau Le pire vient lorsqu’on utilise vraiment le téléphone. Je pense à ce matin où je me suis parti de chez moi à 9h avec une batterie pleine, que j’ai traversé Paris en métro avec le GPS, pris des notes une fois arrivé à mon rendez-vous et où je tutoyais les 25 % d’autonomie à 11h30. Ce téléphone n’est pas seulement faible en autonomie, il chauffe également beaucoup dès qu’on l’utilise un peu intensément. Il a donc tendance à se décharger plus vite que la moyenne selon mon expérience. À titre personnel je travaille dans un bureau, non loin de mon domicile, je m’éloigne rarement à plus d’une heure de chez moi dans ma vie de tous les jours, j’ai donc supporté ce gros défaut sans trop rechigner, l’acceptant comme un bémol dont je pouvais m’accommoder dans ma routine. J’ai bien sûr pesté ici ou là, comme les fois où je devais attendre de le recharger un peu avant de faire un footing ou de sortir voir des amis. Je m’en suis accommodé, car ma vie personnelle et professionnelle me le permet. En revanche, je déconseillerai ce téléphone à quiconque aurait besoin ne serait-ce qu’un tantinet, d’une batterie qui tient à peu près le choc. Ou alors je lui conseillerais de trouver un bundle avec batterie externe c’est une blague, ça n’existe pas. Un smartphone qu’on ferme, c’est un smartphone qu’on choisit d’ouvrir C’est d’autant plus rageant que le Z Flip 3 est, si on oublie ce souci de batterie, un smartphone tout ce qu’il y a de plus enthousiasmant au quotidien. Le point le plus intéressant à mes yeux ne parlera sans doute pas à tout le monde. Mais si vous êtes sujet à tomber sous l’emprise de votre téléphone dès que vous consultez la moindre notification, le Z Flip a cet avantage immense de vous permettre de rester au courant avec son écran externe, sans être à un ou deux swipe de Tik Tok ou Twitter. Ça n’a l’air de rien, mais à une époque où la moindre application veut vous faire tomber dans une addiction comportementale, cette barrière physique le téléphone est fermé, je dois l’ouvrir pour entrer aide beaucoup à garder une saine distance avec son précieux compagnon. L’un des widgets affiche la météo. // Source Frandroid – Anthony Wonner et Arnaud Gelineau Le pendant de ce choix de design est immédiat pour la moindre action, vous devrez avant toute chose ouvrir le téléphone. Certains y verront une véritable gageure au quotidien, là où d’autres apprécieront ce petit sas de décompression entre la phase je n’utilise pas mon smartphone » et je l’utilise ». Un peu comme vous retrouviez soudain les frontières parfois floues entre ces deux états. C’est amusant de constater que pour une fonction qui a l’air si anecdotique le téléphone se ferme comme un clapet, on puisse arriver à un rapport à l’objet aussi différent. L’écran intérieur tient le bon bout Passons maintenant à l’analyse du téléphone une fois ouvert. Première remarque j’ai continué, tout au long de ces six mois à apprécier le fait que le Z Flip propose le meilleur des deux mondes un téléphone compact lorsqu’il est plié, tout en profitant d’un grand écran de 6,7 pouces. Tellement compact qu’il m’est arrivé de l’oublier au fond de ma poche, littéralement, et de retourner tout mon appartement en pensant l’avoir perdu. Le ratio de l’écran de 229 est d’ailleurs le point qui a fini par provoquer le plus de lassitude avec le temps. Ce n’est rien de rédhibitoire, mais ne plus pouvoir apprécier des vidéos YouTube sans subir deux énormes barres noires sur les côtés finit clairement par faire un peu regretter ce choix. Certes, certains contenus plus axés cinéma s’adaptent bien mieux à ce format, puisqu’ils suppriment les barres noires en haut et en bas de l’écran. Là, c’est un vrai plaisir, mais un plaisir trop rare seuls quelques 10 % de ce que j’ai regardé sur ce téléphone rentraient dans cette case. Là où l’aspect très allongé du Z Flip 3 se montre parfait en revanche, c’est sur des réseaux sociaux un plus récents comme TikTok par exemple, où la verticalité est centrale. J’ai apprécié ce petit espace supplémentaire que m’offrait le 229. Galaxy Z Flip 3 // Source Frandroid – Anthony Wonner et Arnaud Gelineau Autre avantage assez unique de la formule, que j’ai continué à utiliser pendant ces six mois de manière très régulière le téléphone tient tout seul en équilibre lorsqu’il est plié à 90 degrés. On peut même choisir d’afficher certaines apps différemment avec des contrôles sur la partie basse de l’écran et l’interface de l’app en haut. Je ne compte plus les soirées passées sur mon PC à me servir du Z Flip comme d’un hub central, posé tranquillement sur mon bureau. Il me permettait de scroller un peu tout en discutant sur Discord, de gérer ma musique, ou autre. Si on peut faire tout ça avec un smartphone classique posé sur un stand, j’ai apprécié tout de même le confort d’un smartphone capable d’offrir ce type d’expérience sans accessoire. C’est probablement la fonctionnalité qui me manquera le plus. Est-ce qu’il vieillit bien ? À la vue de ce frêle esquif, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur sa solidité. C’est donc un des intérêts évidents de ce test long, même si cela reste partiel. Un smartphone en très bon état de marche 6 mois après son achat peut perdre en fiabilité au bout d’un an par exemple. L’extérieur, pour commencer, me semble résister assez bien aux affres du temps et garde l’essentiel de son cachet. En revanche, nous vous invitons à vous munir d’une coque pour ce téléphone. Nous avons constaté l’apparition progressive de rayures sur la partie crème et de petits impacts sur les tranches du téléphone un peu plus molles que le reste de l’appareil. La charnière laisse apparaître le logo Samsung. // Source Frandroid – Anthony Wonner et Arnaud Gelineau L’écran quant à lui, tient le bon bout sauf pour un petit détail. Dans l’ensemble, on s’habitue très bien à l’aspect plastique censé imiter le verre de l’écran. Celui-ci se montre également bien résistant et non marqué pour 98 % de sa surface. Le hic, c’est qu’au niveau de la charnière, dans le dernier mois d’utilisation, j’ai commencé à constater que mon pouce accrochait un peu plus. Bien vite, quelques micro rayures ont commencé à apparaître. Heureusement, celles-ci ne sont pas du tout visibles au quotidien. Reste que je n’ai utilisé le téléphone que six mois, et précisons-le, sans sa protection d’écran présente à l’achat. On peut donc vous conseiller de la garder. Au rang des inquiétudes sur la durabilité de l’objet, il faut aussi souligner que passés quatre à cinq mois, le téléphone ne s’ouvre plus à 100 %, mais à 99,8 % environ, sans doute à cause d’une accumulation de poussière. Si cela n’est pas particulièrement gênant, il n’en reste pas moins un peu frustrant de plus pouvoir ouvrir sa charnière entièrement. Autre élément important pour la durée de vie du téléphone j’ai pu le mettre à jour sous One UI 4 Android 12 et ainsi profiter de toutes les petites nouveautés de la dernière version de l’interface. En dépit de quelques bugs le premier mois, la transition s’est déroulée sans heurts et j’ai même le sentiment que le smartphone a gagné quelque peu en facilité d’utilisation. Les notifications prennent par exemple beaucoup moins de place. Un Z Flip n’offre pas ce qu’on attend d’un smartphone premium, mais ce n’est pas grave En définitive, j’ai donc vraiment apprécié ces six mois passés avec le Galaxy Z Flip 3. C’est un smartphone vraiment pas comme les autres qui se montre très confortable à utiliser au quotidien, si vous avez une prise à proximité. Source Frandroid – Anthony Wonner et Arnaud Gelineau En revanche, le Z Flip 3 est certainement beaucoup trop cher pour son propre bien, en ceci qu’il n’offre pas les qualités attendues d’un smartphone premium en 2022. J’ai par exemple très peu parlé de photos dans cet article, et ce pour une raison simple celles-ci sont bien inférieures à tout ce peuvent produire les flagships sortis ces derniers mois. Les capteurs un peu datés du téléphone y sont certainement pour quelque chose. Ceci étant, la qualité reste tout à fait correcte, n’ayez crainte. En somme, le pliant de Samsung n’est pas vraiment un smartphone premium au sens traditionnel du terme, mais il offre bien des qualités uniques que vous ne trouverez pas ailleurs. Des qualités que j’ai continué à utiliser quotidiennement pendant ces six mois. On aurait pu penser qu’une fois la hype retombée, je finirais par l’utiliser comme n’importe quel autre smartphone, mais ça n’est pas vraiment le cas. Et la vraie bonne nouvelle, c’est que six mois après sa sortie, il ne coûte plus du tout le prix d’un smartphone premium. Le Z Flip 3 restera donc un téléphone à ne pas forcément mettre entre toutes les mains. Mais si vous pensez être client de ses nombreuses qualités, tout en pouvant faire abstraction de ses défauts, il s’agit tout simplement du meilleur smartphone avec son format sur le marché. C’est déjà pas mal. Pour nous suivre, nous vous invitons à télécharger notre application Android et iOS. 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Des débiles, pervers, dépourvus de tous repères moraux, fascinés par la force, la violence et l'argent, en quête d'argent, avaient estimé que les juifs étaient tous riches et qu'en kidnappant l'un d'entre eux, en les rançonnant, ils allaient devenir riches. Ces débiles étaient issus du lumpen des banlieues, produits par cette autre société, celle qui n'a ni le langage ni les codes d'une civilisation. La langue est celle des éructations dont la mise en musique donne le rap. Les codes sont ceux de l'ultraviolence, celle des jeux vidéo. La civilisation est celle de l'anticulture, bestiale, bouffer, baiser, cogner, fumer, tuer. Dans cette cité de banlieue où fut séquestré Ilan Halimi, plus d'une centaine de personnes étaient au courant, savaient ce qui se passait et pendant vingt quatre jours personne n'a parlé. Personne n'a pris son téléphone pour signaler qu'il se passait quelque chose d'étrange, de mauvais. Aucun des membres du "gang des barbares" - si bien nommé - n'a eu le moindre réflexe d'humanité, ni les jeunes filles, ni les mineurs, ni les gamins qui faisaient le guet, ni le gardien d'immeuble qui "ne veut pas perdre son travail", au moment des faits. Vivant dans un univers hors humanité, totalement dépourvu de l'idée de Bien ou de Mal, tous ont laissé faire, ont joué le jeu, en on rajouté dans les gestes sadiques. A qui avons nous à faire ? Qui sont ces gens ? De quoi sont-ils le produit ? Face à cet effroi il y a un personnage extraordinaire, celui de la mère d'Ilan, Ruth Halimi, superbement incarnée par Zabou Breitman, toute en douleur indicible et dignité. Ses premiers mots au tout début du film annoncent ce que nous savons déjà de cette histoire "ceci s'est passé en France en 2006" Nous savons tout de ce qui va suivre et pourtant nous restons tétanisés sur nos sièges. Comment peut-on survivre à une épreuve pareille ? Comment peut-on encore regarder le monde ? Quel rapport peut-on encore avoir avec ce monde ? Quelle parole peut consoler ? Tous les acteurs sont totalement investis dans leurs rôles. Ils sont habités par leur personnage. Pas de fausse note, pas de pathos sinon celui de la société qui a engendré cette horreur et qu'Arkady a représentée quels éléments pathogènes peuvent ils conduire à de telles choses, de tels actes ? Quelques générations après le nazisme et les "plus jamais ça" scandés au cours des manifestations incantatoires, voilà que le "ça" est à l'œuvre, à côté de chez vous, tue, torture un jeune homme pour la seule raison qu'il est juif ! Le film d'Alexandre Arcady nous donne à voir notre monde ou plutôt sa face la plus insupportable mais elle fait aussi partie de ce même monde. Ce miroir est terrifiant comme est terrifiant le refus de le regarder en face et de le nommer, de le qualifier. Pourquoi la justice a-t-elle refusé dans un premier temps de retenir la qualification de crime antisémite pour l'assassinat d'Ilan Halimi pour n'en garder que la qualification crapuleuse? Que disait cette étrange prudence? Que disent ces débats au juridisme sourcilleux sur la liberté d'expression pour les paroles de haine ? Quand le cercueil d'Ilan est exhumé pour être mis en terre en Israël, le commissaire qui a mené l'enquête, questionne Ruth Halimi, la mère d'Ilan "pourquoi s'être infligé cette souffrance supplémentaire ?" et celle ci répond "pour que ses assassins ne puissent pas venir cracher sur sa tombe". Elle n'avait pas tort, tant Mohamed Merah et Dieudonné ont confirmé cette crainte. "Qu'est ce qui nous arrive ?" demande Ruth Halimi à son mari dans les premiers jours du rapt. Ce "nous" pourrait être élargi. Ce "nous" doit être élargi. Si ce film, terrible, doit avoir une vertu c'est bien celle la, celle de cette interrogation qui nous concerne tous au delà de cette famille meurtrie et d'un martyr d'un jeune homme, juif. Allez voir ce film, pour ouvrir les yeux, pour regarder en face cette barbarie de notre temps, pour refuser de vivre à côté de ça, pour nous, citoyens, habitants de ce pays, confrontés à la pollution des haines ou des aveuglements, pour ce pays souillé par ces cris d'extrême droite, du "jour de colère" scandés fin janvier dernier "Juif, casse toi ! La France n'est pas à toi !" et par ces autres slogans d'extrême gauche, scandés à Toulouse un mois plus tard, au cours d'une manifestation supposée être antiraciste "Sionistes, fascistes, cassez vous !" Tout ceci s'est déroulé en France en 2006, en 2012 et en 2014, dans le pays de Montaigne, de Diderot, d'Emile Zola, de Marc Bloch, de Victor Basch ou de Jean Moulin, figures lumineuses pour ne pas désespérer.