Les TĂ©moins de JĂ©hovah, une religion "sous surveillance" SIPA. Mon histoire avec les TĂ©moins de JĂ©hovah est longue et complexe. Quand jâavais 15 ans, en 1975, jâavais une camarade de classe avec qui je faisais le trajet pour lâĂ©cole qui me parlait souvent de sa religion. Jâhabitais alors Ă Agde, et les autres copains de classe la voyaient comme une extra-terrestre et comme une personne trĂšs mystĂ©rieuse elle Ă©tait TĂ©moin de JĂ©hovah. Je voulais construire un monde de paix Comme tout bon petit âsoldat spirituelâ de cette organisation, elle faisait Ă©normĂ©ment de prosĂ©lytisme et distribuait, presque Ă chaque rĂ©crĂ©ation, des petits tracts sur sa religion. Cette copine mâa donnĂ© envie de rejoindre le mouvement. Issue dâune famille musulmane et pratiquante, jâavais peur quâon mâenvoie en AlgĂ©rie pour me marier de force. Le discours des TĂ©moins me plaisait beaucoup jâavais envie de construire un monde de paix et de justice. Ma camarade me ramenait souvent des petits livres utopistes, câĂ©tait trĂšs âbisounoursâ. JâĂ©tais trĂšs jeune et je voulais que le monde soit beau et gentil, quâon soit tous âfrĂšresâ. De toute façon, câĂ©tait soit les TĂ©moins de JĂ©hovah, soit la marine, mais dans tous les cas, je voulais partir de chez moi. Ils avaient tout orchestrĂ© Jâai finalement choisi les TĂ©moins de JĂ©hovah jâallais souvent manger chez les parents de ma camarade, et eux-mĂȘmes venaient souvent rendre visite Ă mes parents. Ils ont tentĂ© de les convaincre que la religion musulmane Ă©tait âbidonâ. Mon pĂšre, arrivĂ© en France dans les annĂ©es 60 pour faire de la maçonnerie, a beaucoup discutĂ© avec eux - mes parents Ă©taient, malgrĂ© tout, trĂšs ouverts - et on les a souvent reçus chez nous. Ma mĂšre nous laissait aller aux rĂ©unions parce quâelle se disait que ça allait nous cadrer. Mais Ă 18 ans, je suis partie dĂ©finitivement avec eux. Ils avaient tout orchestrĂ© Ă lâavance et avaient contactĂ© des TĂ©moins de JĂ©hovah Ă Savigny-sur-Orge pour me trouver une famille dâaccueil. Une femme seule et divorcĂ©e sâest proposĂ©e pour mâaccueillir. Quand jâai annoncĂ© la nouvelle Ă ma mĂšre, elle mâa frappĂ©e avec un balai et a jetĂ© toutes mes affaires par la fenĂȘtre. Nous nâavions pas de tĂ©lĂ©phone portable Ă lâĂ©poque. Je suis allĂ©e Ă la boulangerie prĂšs de chez nous, jâai appelĂ© les TĂ©moins de JĂ©hovah et ils sont venus me chercher. Ils mâont dit que je ne reverrai plus ma famille. Ne plus fĂȘter NoĂ«l, ne pas boire ou fumer Il nâest pas si compliquĂ© dâintĂ©grer les TĂ©moins de JĂ©hovah, pourvu que lâon respecte les principes de la Bible Ă la lettre. Enfin, de la Bible remaniĂ©e par la "Watch Tower" de Brooklyn, qui est d'ailleurs actuellement en plein dĂ©clin Ă cause des nombreux procĂšs pour pĂ©dophilie au sein des TĂ©moins de JĂ©hovah. Jâai donc arrĂȘtĂ© de fumer, je ne regardais pas nâimporte quel film, je nâavais pas de rapport sexuel avant le mariage, et je nâallais pas en boĂźte de nuit. Je ne fĂȘtais pas non plus NoĂ«l ou toute fĂȘte ayant un lien avec la famille. Ă Savigny-sur-Orge, jâai Ă©tĂ© accueillie comme une reine. On avait racontĂ© que jâavais quittĂ© ma famille musulmane, et les TĂ©moins de JĂ©hovah voyaient ça dâun bon oeil. Ils ont voulu mâinstrumentaliser et me faire recruter d'autres familles musulmanes. Comme ils avaient peur que je recule, jâĂ©tais sans cesse entourĂ©e et tous les soirs jâallais dĂźner dans une famille diffĂ©rente. J'ai recrutĂ© plusieurs familles musulmanes Chez les TĂ©moins de JĂ©hovah, on dĂ©conseille de sâinvestir dans un travail quelconque. Il faut faire le minimum possible pour subvenir Ă ses besoins et se consacrer tout le reste du temps Ă sa religion. On rejette totalement la sociĂ©tĂ© traditionnelle, et on nous explique qu'on va ĂȘtre dĂ©truit si on ne suit pas leurs prĂ©ceptes. Alors je faisais du mĂ©nage le matin et lâaprĂšs-midi du porte-Ă -porte. On devait tout noter de ces rencontres en porte-Ă -porte si on rencontrait une femme avec un bĂ©bĂ©, la prochaine fois quâon la verrait, on lui ramĂšnerait des fascicules sur la famille et la maternitĂ©. Si câĂ©tait un homme malade, on orienterait nos prospectus pour se focaliser sur la maladie⊠Jâai ainsi rĂ©ussi Ă recruter plusieurs familles musulmanes et je leur ai appris le français pour quâelles puissent lire la "Bible". Je devais fonder une famille Ăvidemment, on nâa pas le droit dâĂ©pouser quelquâun qui nâest pas TĂ©moin de JĂ©hovah. Alors, Ă 20 ans, jâai Ă©pousĂ© un âfrĂšreâ câest le nom quâon donne aux autres membres. Il Ă©tait allemand et ne parlait pas beaucoup le français. Je ne parlais pas beaucoup lâallemand non plus. Je nâĂ©tais pas amoureuse de lui, disons que je l'aimais de façon fraternelle. On mâavait surtout dit que je devais fonder une famille et quâil nâĂ©tait pas trĂšs bien vu que je reste seule. Nous sommes partis vivre en Allemagne, Ă Cologne, oĂč jâai fait lĂ aussi du porte-Ă -porte. Au bout dâun an lĂ -bas, la France me manquait. Mon mari a quittĂ© sa place au musĂ©e romain de Cologne par amour, et il a travaillĂ© dans une sociĂ©tĂ© de commerce import-export Ă Savigny. AmputĂ©e sans ma famille Ă 24 ans, jâai eu ma premiĂšre fille, et jâai souhaitĂ© divorcer Ă 26 ans. Je nâallais pas bien, sans ma famille, je me sentais amputĂ©e. JâĂ©tais aussi devenue boulimique. Mais le divorce nâest pas acceptĂ© chez JĂ©hovah. Il faut soit que votre conjoint soit mort, soit quâil vous ait trompĂ©e. Ce qui nâĂ©tait pas le cas. La prĂ©sence de lâune de mes soeurs Ă Savigny-sur-Orge elle avait Ă©tĂ© mariĂ©e de force en AlgĂ©rie, puis Ă©tait venue me rejoindre sans faire partie des TĂ©moins de JĂ©hovah mâa donnĂ© du courage de quitter cette organisation avec ma fille. J'avais compris qu'ils n'Ă©taient pas aussi bons que ce qu'ils voulaient me faire croire, qu'il y avait lĂ -bas aussi des clans les TĂ©moins de JĂ©hovah les plus aisĂ©s ne m'avaient jamais vraiment intĂ©grĂ©e. Au final, il y a autant de mĂ©disances Ă l'intĂ©rieur du mouvement qu'Ă l'extĂ©rieur. Ils n'ont pas tardĂ© Ă m'excommunier. 8 jours pour me rĂ©tracter Des anciens sont venus me voir chez moi, et ils m'ont donnĂ© huit jours pour me rĂ©tracter. Comme je ne me suis pas rĂ©tractĂ©e, les autres membres de JĂ©hovah avaient pour interdiction de me parler dans la rue sâils me croisaient. Jâavais plus de 500 connaissances avec qui je ne pouvais plus ĂȘtre en contact. Ăa a Ă©tĂ© la descente aux enfers. La prĂ©sence unique de ma soeur nâa pas suffi Ă me consoler. Je nâavais plus de repĂšres, jâavais quittĂ© toute ma famille, donc je nâavais plus de liens avec ma mĂšre, mon pĂšre, ou mon frĂšre et mes autres soeurs. Je me suis retrouvĂ©e seule avec une enfant de deux ans. Alcool, cigarettes, boĂźtes de nuit une frĂ©nĂ©sie Jâai commencĂ© Ă sortir en boĂźte de nuit, Ă boire de lâalcool, fumer beaucoup lors de mes sorties. Jâai rattrapĂ© tout ce que je nâavais pas pu faire que ce soit chez mes parents ou chez les TĂ©moins de JĂ©hovah, oĂč tout est diabolisĂ©, mĂȘme la musique. CâĂ©tait une sorte de frĂ©nĂ©sie. Jâai tout fait pour ĂȘtre acceptĂ©e par la sociĂ©tĂ© plus traditionnelle, par les amis de ma soeur. Tout sauf la drogue. Ăa a a durĂ© deux ans. Une deuxiĂšme fille aprĂšs trois fausses couches Et puis je me suis ressaisie jâai lu de nombreux livres de psychologie pour me dĂ©culpabiliser et comprendre que Dieu mâaimait encore, quoi que les TĂ©moins de JĂ©hovah aient pu me dire. Jâai compris que Dieu pouvait Ă©couter mes priĂšres, je me suis rĂ©conciliĂ©e avec moi-mĂȘme et avec JĂ©sus. Câest Ă ce moment que jâai Ă©pousĂ© mon deuxiĂšme mari, un Polonais, athĂ©e, qui Ă©tait plus jeune que moi. Jâavais 28 ans et lui 21, et on Ă©tait amoureux fous. Jâai vraiment aimĂ© mon mari, cette fois. Jâai eu une autre fille aprĂšs trois fausses couches. On a dĂ©mĂ©nagĂ© dans le Sud de la France, Ă SĂšte, pour que je puisse revoir ma famille. Ma mĂšre sâest rĂ©conciliĂ©e avec moi, et mâa mĂȘme invitĂ©e avec mon deuxiĂšme mari en AlgĂ©rie, oĂč nous avons Ă©tĂ© reçus comme des rois. Entre temps, les TĂ©moins de JĂ©hovah avaient tentĂ© de me rĂ©cupĂ©rer, et de me rĂ©intĂ©grer, sous plusieurs conditions je devais revenir et pendant un an, personne ne pouvait mâadresser la parole et je ne devais manquer aucune rĂ©union. Jâai dit non, je trouvais le concept injuste. Une Ă©picerie dans le Morbihan Malheureusement, mon second mariage nâa pas tenu le coup mon Ă©poux Ă©tait trop immature. Je suis allĂ©e me âressourcerâ dans le Morbihan, oĂč je ne connaissais personne, avec mes deux filles. LĂ -bas, jâai repris des forces et jâai montĂ© une petite Ă©picerie Ă mon compte en 1994. Jâai vĂ©cu seule avec mes filles dans la campagne bretonne. Ce nâĂ©tait pas toujours facile, parce quâon Ă©tait isolĂ©es de tout. On en a d'ailleurs beaucoup souffert. Lâhiver je ne travaillais pas, et nos dĂ©placements Ă©taient compliquĂ©s car on nâavait pas de voiture. On faisait beaucoup de stop. Les dettes se sont accumulĂ©es. Les TĂ©moins de JĂ©hovah n'avaient pas changĂ© Les TĂ©moins de JĂ©hovah mâont invitĂ©e au âmĂ©morialâ, une rĂ©union qui a lieu au moment de PĂąques, oĂč ils convient tout le monde, mĂȘme les membres dĂ©chus. CâĂ©tait Ă Vannes. Nous y sommes allĂ©es en stop. Ils nous ont fait asseoir au fond parce que jâavais Ă©tĂ© exclue, et personne ne mâa adressĂ© la parole. Jâai pu constater quâils nâavaient pas changĂ©. Ăa mâa Ă©normĂ©ment déçue. La maladie m'a affaiblie Quand nous avons dĂ©mĂ©nagĂ© Ă Nantes, oĂč jâai ouvert un cabinet de voyance on mâa toujours dit que jâavais un don et ma plus grande fille est allĂ©e vivre avec son pĂšre, qui avait repris contact avec elle. Elle voulait rattraper le temps perdu. Je suis restĂ©e avec ma deuxiĂšme fille, avec qui je mâentendais trĂšs bien. Nous Ă©tions clairement fusionnelles. Mais je suis tombĂ©e malade. Je souffrais de sinusites infectieuses qui me clouaient au lit. Je devais prendre jusquâĂ huit mĂ©dicaments par jour. J'ai acceptĂ© qu'elle prenne des cours de catĂ©chisme avec eux Un jour, les TĂ©moins de JĂ©hovah sont revenus frapper Ă notre porte. Câest ça qui est incroyable avec eux vous nâavez pas besoin dâaller vers eux, ils viennent Ă vous. Et pour peu que vous soyez dans une pĂ©riode difficile, ils en profitent. Moi, je me trouvais dans une grande prĂ©caritĂ©, et je ne pouvais pas mâoccuper au mieux de ma fille Ă cause de ma maladie. Alors, quand ma fille mâa dit quâelle aimerait connaĂźtre mieux JĂ©sus, jâai acceptĂ© quâelle prenne des cours de catĂ©chisme avec les TĂ©moins de JĂ©hovah, mais chez nous pour que je garde le contrĂŽle. On Ă©tait, Ă lâĂ©poque, toujours trĂšs complices. Ma fille n'a plus voulu fĂȘter NoĂ«l Mais au bout de deux ans dâĂ©tudes de la Bible avec les TĂ©moins de JĂ©hovah, ma fille nâa plus voulu fĂȘter NoĂ«l. LâannĂ©e prĂ©cĂ©dente avait pourtant Ă©tĂ© magique, puisque nous avions passĂ© les fĂȘtes avec mon deuxiĂšme ex-mari, ma grande fille et la plus petite, comme une famille. Entre sa crise dâadolescence et les TĂ©moins de JĂ©hovah, cela a Ă©tĂ© compliquĂ© Ă gĂ©rer. On a commencĂ© Ă entrer en conflit parce que je ne voulais plus quâelle sâinvestisse autant. Elle a voulu commencer Ă faire du porte-Ă -porte et notre relation sâest envenimĂ©e. Elle me disait que mon travail de voyance Ă©tait dĂ©moniaque, elle qui adorait tirer les cartes quand elle Ă©tait plus jeune. Entre ses rĂ©unions deux fois par semaines, le lycĂ©e, lâĂ©tude de la Bible, ma fille Ă©tait Ă©puisĂ©e. Et les TĂ©moins de JĂ©hovah en ont profitĂ© pour lui monter la tĂȘte contre moi. Un mot sous mon bol de cafĂ© Ă 18 ans, elle a donc dĂ©cidĂ© de partir pour les suivre. Jâai trouvĂ© un mot sous mon bol de cafĂ© un matin âMerci pour tout ce que tu as fait pour moi, je te souhaite dâĂȘtre heureuse, jâai besoin de vivre ma vie et ma religion. Tu es invitĂ©e Ă rejoindre le peuple de JĂ©hovah, plein dâamour et de compassion. M.â Dans la chambre, ma fille pleurait. Elle mâa sautĂ© au cou et mâa dit quâelle Ă©tait dĂ©solĂ©e, mais quâelle sâĂ©tait engagĂ©e. Mon ex-mari, son pĂšre, est venu tout de suite, et nous avons dĂ©cidĂ© quâelle le suivrait Ă Agen pendant les vacances dâĂ©tĂ©. Mais lĂ -bas, elle a continuĂ© Ă assister Ă des rĂ©unions de JĂ©hovah, tout en communiquant avec moi par SMS, lâair de rien. Ce nâest quâĂ son retour au mois dâaoĂ»t quâelle mâa appelĂ©e pour me dire quâelle ne reviendrait pas. "L'Ă©tĂ© meurtrier" CâĂ©tait en 2010 et pour moi, câest ce que jâappelle âlâĂ©tĂ© meurtrierâ. Comme je suis excommuniĂ©e, ma fille nâa donc pas le droit de me parler ni de me contacter. Elle peut cependant voir son pĂšre, et passer des vacances avec lui, car lui n'a pas Ă©tĂ© rĂ©pudiĂ© par les TĂ©moins de JĂ©hovah. Un jour, nous nous sommes croisĂ©es dans un bus de Nantes. Elle sâest mise Ă pleurer, moi aussi. Mais elle mâa simplement dit quâelle Ă©tait majeure et qu'elle pouvait faire ce que bon lui semblait. La premiĂšre annĂ©e de son dĂ©part, jâĂ©tais perdue, choquĂ©e. Jâai pleurĂ© tout ce que jâai pu. J'essaie de communiquer avec elle comme avant Au bout d'un moment, jâai dĂ©cidĂ© de mĂ©diatiser mon histoire. Jâai fait venir France 3, la presse locale, jâai portĂ© plainte pour abus de faiblesse⊠Mais ma plainte a Ă©tĂ© classĂ©e sans suite parce quâil nây a pas eu de trace de violence. Sur le plateau dâune Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e, jâai rencontrĂ© Dounia Bouzar, spĂ©cialiste de lâendoctrinement. Elle mâa conseillĂ© de continuer Ă communiquer avec ma fille comme avant, de lui envoyer des images dâelle petite⊠Câest ce que je fais, mais elle ne me rĂ©pond jamais. Je lui envoie aussi de nombreux articles sur les TĂ©moins de JĂ©hovah, sur, par exemple, le procĂšs qui a lieu en ce moment pour pĂ©dophilie. Ă chaque fois, elle considĂšre seulement quâil sâagit dâune propagande anti-TĂ©moins de JĂ©hovah. En tout, je nâai eu que quelques contacts trĂšs brefs avec elle. Et depuis un an, je nâai plus aucune nouvelle. Ă chaque article qui paraĂźt sur mon histoire, je reçois beaucoup dâinsultes des TĂ©moins de JĂ©hovah, qui me disent que ma fille a bien fait de me quitter. Cela peut toucher toutes les classes sociales Aujourdâhui, en France, ce mouvement est reconnu comme une religion Ă dĂ©rive sectaire. Il est donc sous surveillance de la Milivudes, et certains TĂ©moins de JĂ©hovah sont sanctionnĂ©s quand il y a refus de soins, ou lors de cas de pĂ©dophilie, ce qui arrive souvent puisque le porte-Ă -porte se fait souvent Ă deux, avec un enfant et un adulte⊠Je suis soutenue par lâassociation CAFFES, dont la prĂ©sidente a recueilli des milliers de plaintes de victimes des TĂ©moins de JĂ©hovah. Ă Nantes, jâai rencontrĂ© une autre mĂšre qui a perdu sa fille Ă cause des TĂ©moins de JĂ©hovah. Je lâai orientĂ©e vers la police, vers certaines associations. Sa fille de 22 ans Ă©tait gendarmette et issue dâune famille bourgeoise. Mais elle est quand mĂȘme partie elle aussi. Il y a 4 mois, elle sâest mariĂ©e sans inviter personne de sa famille. Voila la preuve que cela touche tout le monde et toutes les classes sociales. MĂȘme si aujourd'hui j'ai trouvĂ© un Ă©quilibre, que j'ai fait ma vie aprĂšs les TĂ©moins de JĂ©hovah, et que j'ai beaucoup d'activitĂ©s peinture, animaux, et lutte contre l'endoctrinement, je souhaite que la loi interdise aux mineurs toute activitĂ© en compagnie des TĂ©moins de JĂ©hovah, sauf en prĂ©sence dâun parent. Et quâil y ait, enfin, un dĂ©bat politique sur les dĂ©rives de ce mouvement. Propos recueillis par Audrey Kucinskas
Sitede rencontre pour TĂ©moins de JĂ©hovah et sympathisants.Ne restez pas seul, faite face a la solitude.Rejoignez nos membres. http://jworg.fr LesTĂ©moins de JĂ©hovah souhaitaient Ă lâorigine acheter un terrain de 1 200 m 2 situĂ© Ă proximitĂ© de leur emprise fonciĂšre dĂ©jĂ importante