Lesdemoiselles dâAvignon . Nous sommes en 1900 et en ce dĂ©but de siĂšcle lâEspagne, lâEurope est en Ă©bullition. Tout comme Pablo, qui nâest pas encore Picasso, mais juste un jeune peintre fougueux et dĂ©lurĂ©, diffĂ©rent des autres, persuadĂ© que beaucoup de choses changeront. Avant-gardiste, il est prĂȘt Ă bousculer le cours des choses et Ă suivre ses visions novatrices. La LunaTextes liturgiques annĂ©e C Ac 5, ; Ps 29 30, 3-4, 5-6ab, 13 ; Ap 5, 11-14 ; Jn 21,1-19 Garde Ă ton peuple sa joie, Seigneur, toi qui refais ses forces et sa jeunesse. » Câest ce que nous avons demandĂ© Ă Dieu au dĂ©but de cette cĂ©lĂ©bration. Nous lâavons demandĂ© car nous sommes souvent menacĂ©s par le danger de la tristesse, de lâaffadissement et de lâinertie spirituelle. Le temps pascal est un moment de revitalisation de notre vie chrĂ©tienne nous devons repartir du centre de notre foi Ă travers notre rencontre avec le RessuscitĂ©. Et câest ce que nous permet cette page dâĂ©vangile nous sommes dans le dernier chapitre de lâĂ©vangile selon Jean et pourtant nous avons lâimpression que tout commence, comme au premier jour. Les disciples reprennent leurs activitĂ©s quotidiennes et JĂ©sus appelle Ă le suivre. Impression de dĂ©jĂ -vu ! En fait lâĂ©vangĂ©liste Jean nous indique Ă travers le cheminement de lâapĂŽtre Pierre trois critĂšres pour ĂȘtre de vrais disciples du RessuscitĂ©. Le premier critĂšre est celui de lâĂ©preuve du temps. Il faut du temps pour devenir disciple du Christ. Il est frappant de voir que lâappel de Pierre situĂ© dans les trois autres Ă©vangiles au tout dĂ©but quand le Christ passe devant le lac de TibĂ©riade nâapparaĂźt chez Jean quâici, Ă la fin. Dans le premier chapitre, Pierre rencontre JĂ©sus grĂące Ă son frĂšre AndrĂ© et le Messie le regarde en disant Tu es Simon, fils de Jean ; tu tâappelleras KĂšphas. » 1, 42 Mais il ne lui dit pas suis-moi ». Câest un peu comme si lâĂ©vangĂ©liste avait voulu transposer lâappel vĂ©ritable de Pierre Ă la fin, pour nous dire quelque chose dâimportant on ne devient vraiment disciple de JĂ©sus que lorsquâon a touchĂ© sa misĂšre. Avant, on pouvait prĂ©tendre suivre le Christ mais ce nâĂ©tait pas sans illusion. Pierre, aprĂšs le lavement des pieds avait affirmĂ© Ă JĂ©sus quâil continuerait de marcher Ă sa suite et lui avait dit Seigneur, oĂč vas-tu ?â JĂ©sus lui rĂ©pondit LĂ oĂč je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard.â Pierre lui dit Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre Ă prĂ©sent ? Je donnerai ma vie pour toi !â » 13, 37 Et nous connaissons la suite avec le triple reniement. Suivre JĂ©sus Ă partir de ses propres forces ne mĂšne pas trĂšs loin ; en tout cas, cela mĂšne tĂŽt ou tard Ă lâimpasse, Ă lâexpĂ©rience de notre incapacitĂ© fonciĂšre Ă marcher derriĂšre JĂ©sus. Pierre a eu beau entendre lâavertissement du Christ ; il ne lâa pas cru tant quâil nâa pas fait lâexpĂ©rience de sa faiblesse. Le disciple ne lâest vraiment quâĂ partir du moment oĂč il a touchĂ© son pĂ©chĂ© et a reconnu son besoin dâĂȘtre sauvĂ©, dâĂȘtre arrachĂ© Ă sa complicitĂ© avec le mal. Et pour cela, il faut du temps, lâexpĂ©rience de la vie qui Ă©prouve nos belles paroles et nos prĂ©tentions. Le deuxiĂšme critĂšre aprĂšs celui du temps pourrait ĂȘtre la confession dâamour. Pierre a dĂ©jĂ fait devant les apĂŽtres sa confession de foi Seigneur, Ă qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie Ă©ternelle. Quant Ă nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. » Jn 6,68-69 Il a affirmĂ© avec force qui Ă©tait JĂ©sus pour lui et pour les Douze, et ce Ă un moment difficile de la prĂ©dication de JĂ©sus oĂč beaucoup de disciples lâavaient abandonnĂ©. Mais il restait surtout pour Pierre Ă faire sa confession dâamour pas simplement je sais qui tu es, mais je te dis que je tâaime. Et je te le dis avec lâexpĂ©rience de ma misĂšre, de ma parole trahie, avec la conscience de ma lĂąchetĂ© et de mes paroles creuses. Mais je te dis quand mĂȘme Seigneur, toi, tu sais tout tu sais bien que je tâaime. » Câest-Ă -dire, tu sais que je tâaime avec mes contradictions, avec mes incohĂ©rences et mes mesquineries. Mais je choisis de demeurer avec toi en accueillant sans cesse ton pardon et en sachant que dĂ©sormais câest toi qui seras ma force. Câest toi qui referas mes forces et ma jeunesse. Et cette confession dâamour se vĂ©rifiera dans sa maniĂšre de vivre devenir disciple de JĂ©sus, câest renoncer Ă conduire sa vie par soi-mĂȘme. Suivre le Christ, câest bien marcher derriĂšre lui et non devant comme lâa tentĂ© Pierre qui a alors entendu Passe derriĂšre moi, Satan. » Mt 16, 23 Accepter de ne plus dĂ©cider par soi-mĂȘme oĂč lâon va, mais se laisser guider par un autre vers un chemin inconnu, comme JĂ©sus lâannonce Ă Pierre Ă travers lâimage de la ceinture quâil se laissera mettre. Cet apprentissage de lâobĂ©issance Ă lâEsprit Saint, câest dans lâhumble quotidien quâil se vĂ©rifiera. JĂ©sus rejoint ici Pierre chez lui, en GalilĂ©e, dans son travail habituel de pĂȘcheur. Câest chaque jour que nous apprenons Ă suivre le Christ lĂ oĂč nous sommes. Câest lĂ que le RessuscitĂ© se manifeste au milieu de nous si nous savons le reconnaĂźtre. Le troisiĂšme critĂšre est ecclĂ©sial. On ne suit pas JĂ©sus tout seul. Chacun suit personnellement le Christ mais il le fait avec dâautres. Dans lâĂ©vangile, Pierre ne discerne pas seul la prĂ©sence et lâappel de JĂ©sus. Il a besoin dâun autre disciple, celui que JĂ©sus aimait. Câest lui qui reconnaĂźt au signe de la surabondance du poisson que cet inconnu sur le rivage ne peut ĂȘtre que le Christ, lâhomme qui donne toujours sans compter le vin Ă Cana, le pain sur la montagne et maintenant le poisson. Comme pour le tombeau vide, ce disciple voit et il croit. Pierre a besoin de lâentendre dire câest le Seigneur » pour plonger dans la foi. On ne croit pas tout seul ; nous avons besoin de la foi des autres pour grandir dans notre propre foi. Dans les Actes des ApĂŽtres, Pierre et Jean sont ainsi associĂ©s sans cesse dans les premiers chapitres, chacun dans son rĂŽle. Un disciple ne va jamais seul mais avance avec ses frĂšres et sĆurs. Et il se nourrit avec eux du repas eucharistique Ă©voquĂ© par ce dĂ©jeuner au bord du lac câest bien JĂ©sus qui prend le pain et le donne Ă tous. Pour ĂȘtre disciple du Christ, il nous faut donc du temps, de lâamour et la communautĂ©. Câest tout lâitinĂ©raire de Pierre le temps de faire lâexpĂ©rience de sa faiblesse ; le temps de dire son amour viscĂ©ral pour JĂ©sus ; le temps de former avec les autres apĂŽtres la communautĂ© naissante. Pierre a refait ses forces dans la RĂ©surrection du Christ et dans les Actes des ApĂŽtres, nous le verrons prĂȘcher et agir avec une assurance Ă©tonnante. Celle-ci ne vient pas de son caractĂšre elle est le don de lâEsprit Saint que Dieu donne aux disciples qui lui obĂ©issent. Alors avec Pierre, frĂšres et sĆurs, demandons Ă nouveau Garde Ă ton peuple sa joie, Seigneur, toi qui refais ses forces et sa jeunesse. » Amen
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Lacompagnie de la Fortune â Théùtre en soi, arrive de lâOise, vous savez, la rĂ©gion de « Lhomme du Picardie » du temps de la premiĂšre chaĂźne de lâORTF que les moins de 20 ans voire mĂȘme au-delĂ , ne peuvent pas connaĂźtre. Câest la quatriĂšme fois que les comĂ©diens viennent « suer » Ă grosses gouttes en Avignon. Depuis
Z. vient tout juste dâĂȘtre grand-pĂšre. Il se dĂ©cide alors Ă enregistrer pour son fils, sur bandes magnĂ©tiques, un souvenir gravĂ© Ă jamais dans sa mĂ©moire sa rencontre avec un pĂšre et son jeune garçon dans le train qui les conduisait aux camps de la mort. Le temps du trajet, ignorant le chaos qui sâinstalle de jour en jour dans le wagon, ce pĂšre va profiter de chaque instant pour transmettre Ă son fils lâessentiel de ce qui aurait pu faire de lui un homme. En ce temps-lĂ , Lâamour De GILLES SĂGAL MISE EN SCĂNE CHRISTOPHE GAND AVEC DAVID BRĂCOURT A partir du 11 octobre 2019 Du mercredi au samedi Ă 21h00 En matinĂ©e le dimanche Ă 16h30 Au THĂĂTRE DES MATHURINS 36, rue des Mathurins â 75008 PARISSpectacleproposĂ© dans le cadre de la 25e Ă©dition du Parcours de l'Art. RĂ©servations 04 09 16 09 27 / salle-roquille@wanadoo.fr PETIT GYMNASE - EN CE TEMPS LA, L'AMOUR⊠Du 26 novembre 2021 au 29 janvier 2022. Artiste David BrĂ©court Mise en scĂšne par Christophe Gand Parce que c'est un devoir de mĂ©moire. Parce que personne ne doit oublier. Parce que la transmission et l'amour sont plus fort que tout. Z. vient tout juste d'ĂȘtre grand-pĂšre. Il se dĂ©cide Ă enregistrer pour son fils, sur bandes magnĂ©tiques, un souvenir gravĂ© Ă jamais dans sa mĂ©moire. Sa rencontre avec un pĂšre et son jeune garçon dans le train qui les conduisait aux camps de la mort. Le temps du trajet, ignorant le chaos qui s'installe de jour en jour dans le wagon, ce pĂšre va profiter de chaque instant pour transmettre Ă son fils l'essentiel de ce qui aurait pu faire de lui un homme. La piĂšce est sĂ©quencĂ©e en 7 chapitres pour les 7 jours du trajet du train. Sept jours comme la crĂ©ation du monde, un monde que ce pĂšre refuse de voir s'effondrer. L'incroyable poĂ©sie et l'humour qui se dĂ©gagent de ce texte donnent Ă la piĂšce une force et une Ă©motion d'une rare intensitĂ©. AprĂšs avoir obtenue le Prix de la presse du Meilleur Spectacle au dernier festival Off d'Avignon sur plus de 1300 spectacles, dĂ©couvrez la piĂšce Ă ne pas rater⊠Les vendredis et samedis Ă 20h00, au Petit Gymnase. pARcT.