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howdid mary react when she saw the angel. revit afficher niveau sur coupe. Posted on June 16, 2022 by June 16, 2022 by

Catéchèse [1] CONFÉRENCE ÉPISCOPALE ITALIENNE.– Lettre aux chercheurs de Dieu. Sous la direction de Bruno Forte, Paris, Cerf, 2010, 144 p., 12,00 € 1 Ce petit ouvrage, fruit d’un travail collégial de la commission de la conférence épiscopale italienne pour la doctrine de la foi et la catéchèse, s’adresse aux personnes en quête de sens, et plus particulièrement à celles qui s’interrogent sur Dieu et sur l’au-delà. Dans une première partie, les auteurs abordent les grandes questions qui préoccupent les chercheurs de sens d’aujourd’hui le bonheur et la souffrance, l’amour, le travail et la fête, la justice et la paix. Ils témoignent ensuite de l’espérance chrétienne, fondée sur la foi en la personne de Jésus-Christ et en la Trinité, une espérance vécue en Église, sous la conduite de l’Esprit. La troisième partie de l’ouvrage présente brièvement quelques lieux » qui permettent de rencontrer le Dieu de Jésus- Christ la prière, l’écoute de la Parole, les sacrements, le service. 2 Dans le cadre restreint qui est le leur, les auteurs ne pouvaient qu’aborder de façon sommaire des questions par ailleurs essentielles. De facture classique, cet ouvrage pourra éventuellement donner à des personnes pour qui la foi chrétienne n’est pas familière le goût d’aller plus loin dans une démarche de recherche de sens. BELLO, Tonino.– Scrivo a voi… Lettere di un Vescivi ai catechisti, Bologna, Dehoniane, 2009, 128 p., 9,90 € SIMON, Maurice.– La vie dans le Christ dans le catéchisme de Jean-Paul II. Coll. Bibliotheca Ephemeridum Theologicarum Lovaniensium n° CCXXXV. Leuven, Uitgeverij Peeters, 2010, xx + 652 p., 84,00 € Bible BIANCHI, Enzo.– Gesù di Nazareth. Passione, morte, resurrezione, a cura di Gabriella Caramore. Coll. Uomini e profeti n° 27, Brescia, Morcelliana, 2010, 96 p., 10,00 € 3 La passion, la mort et la résurrection du Christ sont les événements centraux de la foi chrétienne. Ils font aujourd’hui l’objet d’interprétations multiples, parfois tout à fait fantaisistes. Dans un entretien avec Gabriella Caramore, l’auteur s’efforce de remettre les pendules à l’heure, en relisant les dernières heures de la vie du Christ sur terre et sa résurrection à la lumière des Évangiles et des quelques sources contemporaines, juives ou païennes, qui en traitent indirectement. Il aborde ainsi plusieurs questions disputées la dernière Cène était-elle ou non le repas de Pâques ? Quel rôle les pouvoirs juif et romain ont-ils respectivement joué dans la condamnation de Jésus ? Quels délits reprochait-on à Jésus ? Comment les disciples sont-ils passés de la constatation du tombeau vide à la foi à la résurrection ? En termes simples, l’A. nous livre sa compréhension de Jésus, un Jésus qu’il voit très proche des Esséniens c’est ainsi qu’il aurait célébré la Pâque le mardi précédant sa mort, conformément au calendrier essénien ; les diverses phases de son procès auraient donc duré trois jours, et non une nuit ; par ailleurs, il ne serait pas venu de Nazareth pour se faire baptiser par Jean dans le Jourdain, mais il aurait fréquenté les Esséniens plusieurs années avant son baptême. 4 Les dimensions restreintes de l’ouvrage font que l’A. ne peut que survoler les questions abordées, sans les approfondir. Mais il a le mérite de permettre aux non-initiés de prendre conscience des débats exégétiques actuels à propos de ce qui constitue le cœur de notre foi. MBARILA, Côme Dir..– La puissance de Dieu peut-elle venir à bout des forces du mal ? Actes des Quatrièmes Journées Bibliques de Lubumbashi. 22-25 mars 2010, Lubumbashi, Éd. Don Bosco, 2011, 222 p. 5 Plus que jamais, l’Afrique apparaît secouée par des crises de toutes sortes, sanitaires, économiques, politiques… Dans ce contexte, la croyance en des forces démoniaques gagne du terrain, y compris parmi les chrétiens, qui recourent simultanément à la puissance de Dieu et aux fétiches pour essayer de s’en sortir. L’Église ne peut pas ne pas se préoccuper d’un tel phénomène. C’est dans cette perspective que les organisateurs des journées bibliques de Lubumbashi ont choisi de consacrer les quatrièmes journées de ce type à la confrontation de la puissance de Dieu aux forces du mal. 6 Dans un premier temps, l’Abbé Jean-Marie Matutu, psychologue clinicien de Mayidi, situe la question dans le contexte de l’Afrique Centrale, particulièrement du Congo. Beaucoup de Congolais, y compris parmi les mieux éduqués, mêlent foi en Dieu et croyance dans les sorciers. Pour l’A., le grand problème est que les Africains n’acceptent pas que le mal soit inexplicable en soi. Ce dernier doit nécessairement s’incarner dans des figures telles que le diable, le sorcier ou les mauvais esprits. Dans cette perspective, Dieu est prié d’aider l’homme à contrecarrer les forces du mal. D’où le recours fréquent à l’exorcisme et au désenvoûtement. 7 L’Abbé Matundu examine ensuite les raisons de l’engouement des Congolais pour l’irrationnel comme source du mal. Il y a chez beaucoup d’Africains une résistance au discours médical et scientifique sur la maladie. Même s’ils n’ignorent pas les causes organiques ou psychologiques de la souffrance, deux questions fondamentales font barrage au discours scientifique pourquoi moi ? pourquoi maintenant ? L’individu réagit à la réalité qui se présente à lui telle qu’il se la représente. Cette représentation est elle-même tributaire d’un contexte et d’une tradition culturelle et religieuse. C’est ainsi que l’Africain développe une mentalité paranoïde, qui cherche à rendre compte du mal en le situant en dehors du mal lui-même. 8 Face à cette situation, les exégètes n’ont pas de réponse à apporter, mais ils peuvent du moins, à partir de l’Écriture Sainte, montrer comment Dieu se comporte face au mal. En Gn 4,1-16, Dieu apparaît comme celui qui donne le choix à l’homme, manifestant que c’est en lui que se trouve éventuellement la source du mal. Dans le livre d’Isaïe, Babylone apparaît comme la capitale et l’incarnation du mal, promis à terme à la destruction définitive, car Dieu combat pour que l’homme vive. Dans les livres sapientiaux, le mal est tout à la fois attribué à la responsabilité humaine et posé comme une déficience qui met Dieu en question. Cependant, le livre du Siracide met clairement en évidence que le mal n’entre pas dans le projet de Dieu. Semblablement, le Nouveau Testament met en évidence qu’aucune force du mal ne peut vaincre la véritable puissance de Dieu, qui est celle de l’amour de l’homme. 9 Inévitablement, il existe un certain décalage entre le panorama de l’actualité congolaise, brossé par le premier intervenant au colloque, et la réflexion subséquente des exégètes, qui peut parfois paraître bien éloignée des préoccupations des chrétiens d’aujourd’hui. Leurs contributions mettent cependant bien en évidence la non-connivence de Dieu avec le mal et la responsabilité de l’homme dans le combat à mener contre les forces mauvaises. Pour exercer sa puissance d’amour, Dieu a besoin de la coopération de l’homme. C’est en témoignant d’un amour qui peut vaincre le mal que le croyant manifestera avant tout la puissance de Dieu. MOURLON BEERNAERT, Pierre.– La première encyclique de Pierre. Rendre raison de son espérance. Coll. Écritures n° 17, Bruxelles, Lumen Vitae, 2011, 116 p., 18,00 € 10 En préface de cet ouvrage, le P. Jean Radermakers, collègue et ami de l’auteur, souligne l’intérêt du choix du P. Mourlon Beernaert d’avoir porté son étude sur cette véritable encyclique pastorale de Pierre », dans le contexte actuel de notre monde essoufflé, de notre Église blessée et parfois découragée. 11 Car c’est bien d’encouragement dont il est question dans cette épître un affermissement développé en quatre moments dont l’A. montre l’articulation par une étude précise du vocabulaire et des thèmes récurrents. 12 L’ouverture de la lettre, avec son aspect original par rapport aux lettres de Paul, nous tourne résolument vers l’avenir. Si le passé est évoqué, par le souvenir de l’expérience de l’Exode, c’est pour fonder l’espérance dans un maintenant » appelé à la sainteté et à la renaissance, en vivant une fraternité qui constitue la maison de Dieu. Ce vivre ensemble n’est pas de l’ordre d’une spiritualité vaporeuse, mais nécessite une conduite appropriée parmi les nations pour faire sens, devenir interpellation d’une vie chrétienne authentique. 13 Cette espérance peut traverser l’épreuve de l’hostilité, car elle se fonde sur la victoire du Christ et se déploie en amour fraternel, traduit dans les actes quotidiens de pardon, d’accueil, de service, de don de soi, selon la grâce reçue de chacun ». 14 La révélation de la gloire de Dieu permet de faire l’expérience de la joie à travers les épreuves et les souffrances. 15 L’apôtre maintient ses lecteurs en haleine en reprenant des éléments anciens des encouragements précédents et en introduisant des éléments nouveaux tels que l’accent mis sur l’épreuve, l’insistance sur la communion aux souffrances du Christ comme à sa gloire, l’importance du nom de chrétien ». Il se préoccupe de la manière d’exercer le ministère d’Ancien-Presbytre dans les premières communautés et encourage les jeunes, demandant à tous de vivre dans l’humilité. 16 Le P. Mourlon Beernaert opère ensuite un parallélisme entre les évangiles de Marc et de Luc et la première lettre de Pierre afin de mettre en lumière le chemin spécifiquement chrétien qui passe par souffrance et incompréhension jusqu’à la gloire de la résurrection. 17 Dans les incertitudes de notre monde en plein changement, l’A introduit l’idée d’inachèvement de la création l’humanité a la capacité d’avoir une vraie espérance ou de céder au désespoir, de choisir entre l’avoir ou l’être. Quand elle est fondée sur la foi, l’espérance devient une manière de vivre, une façon d’être. 18 En notre époque marquée par Internet, la puissance des médias, la globalisation… nous sommes encouragés à témoigner des valeurs évangéliques et à retrouver la fraîcheur et la force de cette encyclique de Pierre » qui peut contribuer à faire de nous des chrétiens vivants et libres sur notre terre tellement assoiffée de cette espérance qu’évoque si bien Péguy. R. T. ROCHETTE, Joël.– La rémission des péchés dans l’Apocalypse. Ébauche d’une sotériologie originale. Coll. Tesi Gregoriana. Serie Teologia n° 167, Roma, Editrice Pontificia Università Gregoriana, 2008, 624 p. Religion ANTOINE, Frédéric – JOIN-LAMBERT, Le rire et les religions. Un couple explosif, Namur, Fidélité, 2011, 152 p., 14,95 € Théologie LAVRET, Bernard Dir..– La Théologie. Une anthologie. Volume III Renaissance et Réformes. Volume dirigé par Nicole Lemaitre et Marc Lienhard. Coll. Initiations, Paris, Cerf, 2010, 574 p., 48,00 € WOIMBÉE, Grégory.– La presqu’île du divin. Objectivité de la raison théologique chez Bernard Lonergan. Coll. La nuit surveillée, Paris, Cerf, 2010, 494 p., 39,00 € Théologie pastorale LAPOUTE-RAMACCIOTTI, Catherine - PICART, François.– Analyser les pratiques professionnelles dans l’Église. Proposition pour sortir du flou, Paris/Montréal, Éd. de l’Atelier/Novalis, 2010, 144 p., 17,00 € / CAD 19 L’engagement croissant de laïcs, salariés ou bénévoles, au service de l’Église, pose à cette dernière de multiples questions comment ces permanents laïcs exercent-ils leurs responsabilités ? Qui les définit ? Comment gérer les conflits qui surgissent ? Depuis un certain nombre d’années, des groupes d’analyse de pratique professionnelle spécifiques au milieu ecclésial » GAPPE proposent aux prêtres et aux laïcs engagés en Église de partager leurs expériences et d’analyser leurs pratiques. C’est le travail de ces GAPPE qui fait l’objet du présent ouvrage. 20 Dans un premier temps, les Auteurs présentent les GAPPE et leur pertinence. Les GAPPE se veulent des espaces d’écoute mutuelle et de discernement. Dans un contexte caractérisé par le bricolage et la fragilité statutaire des permanents laïcs, où cohabitent différentes ecclésiologies, ils proposent une pratique réflexive qui permet à chacun de prendre distance par rapport à sa pratique et d’ainsi mieux la comprendre. Concrètement, ce parcours est proposé à des groupes de sept à douze personnes, ayant une activité de même nature et un même niveau de responsabilité. Il ne s’agit pas tant de se livrer à une relecture de pratiques ou à une étude de cas que d’analyser sa pratique avec l’aide d’autres acteurs. 21 La deuxième partie de l’ouvrage décrit l’organisation du groupe, sa démarche et les outils utilisés. Après avoir choisi la situation professionnelle à analyser, qui peut être embarrassante ou satisfaisante, le groupe écoute la personne concernée faire le récit de cette situation et il lui pose des questions d’éclaircissement. Vient ensuite le temps de l’analyse, où les membres du groupe échangent leur perception de la situation, tandis que le narrateur est en retrait. Chaque intervenant peut accompagner son analyse de propositions d’action ou de résolution du problème. Le narrateur procède ensuite à un feed-back, où il pointe des pistes possibles et dégage des repères pour sa pratique. L’accompagnateur invite alors les membres du groupe à une reprise personnelle par un temps d’écriture sur un carnet de bord. 22 Trois récits d’expérience vécue d’une analyse de situation en GAPPE clôturent l’ouvrage et permettent de mieux comprendre la démarche proposée et ses enjeux. Dans le contexte difficile qui est le nôtre aujourd’hui, on ne peut que recommander la lecture de cet ouvrage aux responsables ecclésiaux préoccupés de mener des politiques pastorales cohérentes et fructueuses. MESSNER, Francis – ZWILLING, Anne-Laure Dir..– Formation des cadres religieux en France. Une affaire d’État ? Coll. Religions et modernités, Genève, Labor et Fides, 2010, 232 p., 33,00 CHF/22,00 € 23 Cet ouvrage collectif reprend deux journées d’études organisées en 2007 et en 2009 à Strasbourg sur la formation des cadres dans les diverses religions présentes en France. Pendant longtemps, la séparation de l’Église et de l’État et le principe de la neutralité confessionnelle de l’État ont fait que ce dernier n’est pas intervenu dans ce domaine. Mais la recomposition religieuse en cours en Occident, et singulièrement la montée de l’Islam, amènent à reposer la question à nouveaux frais. 24 Des spécialistes présentent ici la formation des cadres religieux telle qu’elle s’organise dans leurs différents contextes d’appartenance catholique, protestant, évangélique, orthodoxe, juif, musulman, hindou, bouddhiste, ou encore mormon ou témoins de Jehovah. Souvent, c’est également l’occasion pour les intervenants de dresser un état des lieux de ce culte en France, voire de brosser à grands traits les caractéristiques fondamentales de la religion en question. Au-delà de son intention première, cet ouvrage permet de dresser un large panorama de la situation cultuelle de la France d’aujourd’hui. Il constitue ainsi un outil précieux pour mieux comprendre les diverses religions qui se côtoient dans notre société contemporaine. Il apporte également une contribution utile dans le débat sur la régulation du religieux dans cette même société. Théologie pratique REYNAL, Gérard.– Pierre-André Liégé 1921-1979. Un itinéraire théologique au milieu du xx e siècle. Coll. Histoire, Paris, Cerf, 2010, 494 p., 33,00 € 25 Voici un livre bien documenté, écrit de manière claire et agréable, sur un témoin et un acteur privilégié de l’histoire de l’Église en plein centre du xx e siècle le Père Pierre-André Liégé, dominicain, théologien, pastoraliste, expert au Concile Vatican II, professeur à l’Institut Catholique de Paris. À travers l’histoire passionnante de ce religieux, c’est une belle et riche page de l’histoire de l’Église au xx e siècle que l’auteur nous fait revivre. L’ouvrage se divise en trois grandes parties. 26 La première souligne l’héritage recueilli par Liégé, les premiers débats théologiques auxquels il participe et son rôle d’éducateur de toute une génération de jeunes. La première période de la vie de Liégé est marquée par le débat autour de la nouvelle théologie ». La scolastique est mise en question et une nouvelle manière de faire œuvre de théologie se met en place qui prend en compte la philosophie moderne, le développement des sciences et opère un triple déplacement un recentrage christologique, un retour aux sources et une ecclésiologie rajeunie. Les deux maîtres principaux du Père Liégé sont Congar et Chenu. Le Père Liégé, malgré l’encyclique Humani Generis de Pie XII qui porte le soupçon sur la nouvelle théologie et sur ses auteurs, maintient finement le cap vers une théologie rénovée et vers un engagement résolu des chrétiens dans l’histoire. Recueillant l’apport des courants personnalistes et existentialistes, il s’efforce de faire valoir la crédibilité humaine du christianisme ». La foi est événement et éclaire les événements de l’histoire humaine. Éducateur de jeunes, le Père Liégé était aussi très sensible à l’incarnation de l’esprit évangélique dans des engagements rigoureux, mûrement réfléchis. 27 La deuxième partie de l’ouvrage nous plonge directement dans la période immédiatement pré-conciliaire et conciliaire. Associé à la revue Parole et Mission et à la création de l’Institut Supérieur Catéchétique de Paris, le Père Liégé participera aux travaux conciliaires. Il y affinera sa pensée théologico-pastorale visant à faire passer d’une église de chrétienté à une église en état de mission. 28 La troisième partie de l’ouvrage est plus directement consacrée à la théologie du Père Liégé telle qu’il l’a développée durant les quinze années qui ont suivi le Concile. On retiendra du Père Liégé sa théologie kérygmatique ou théologie de la Parole. Il y aborde notamment la question du salut des autres » et de leur foi implicite », concept qui ne manqua pas de susciter beaucoup de débat. Ce que l’on retiendra surtout de l’œuvre théologique du Père Liégé, c’est, dans la foulée de sa théologie kérygmatique, le développement d’une théologie de l’évangélisation et de la catéchèse. La catéchèse, dira-t-il, suppose non seulement une évangélisation préalable, mais une évangélisation continue. Car l’évangélisation n’est pas tant à comparer à un porche que l’on traverserait pour entrer dans la nef qu’à une crypte dont les fondements soutiennent la nef sur toutes la longueur ». S’agissant de la catéchèse, il en cernera six exigences fondamentales un tout organique, une visée christocentrique, un ordre et un équilibre, la catéchèse créatrice de communauté, une articulation étroite du dogme, de la morale et de la liturgie et, enfin, une langue vivante. 29 On saura gré à l’auteur de l’ouvrage, Gérard Reynal, de nous avoir fait découvrir avec clarté et pédagogie la figure éminente du Père Liégé dans un contexte de profonde mutation. Éducation religieuse GROUPE DE RECHERCHE ÉDUCATION ET RELIGIONS » GRER.– Religion et éducation citoyenne. Coll. Haubans n° 5, Bruxelles, Lumen Vitae, 2011, 272 p., 22,00 € 30 Une démarche de recherches et de réflexions le produit de la collaboration d’une douzaine de chercheurs et d’enseignants du supérieur pour la plupart. Un souci de rigueur et de clarté dans l’élaboration de maints concepts énoncés et exploités, ainsi qu’une méthodologie clairement précisée et permettant, par là, au lecteur, d’exercer sa vigilance et son esprit critique. 31 Au-delà du titre, le thème est les cours des religions, les cours exploitant le discours religieux et éducation à la citoyenneté quelle articulation possible ? Ce thème ouvre à des questionnements multiples, à des perspectives d’action qui le sont aussi, à l’expression de craintes de différents acteurs du terrain mais aussi, par l’écrit au moins, à des efforts de dialogue et de conciliation des points de vue. Les références à la laïcité française selon l’esprit de 1789 et la loi de séparation » de 1905 permettent de mettre en évidence la spécificité de ce concept en Communauté française de Belgique, concept fait d’ouverture aux religions, pourvu que l’égalité soit garantie à chacun, quelle que soit sa religion et son option philosophique. 32 Côté concepts encore celui de citoyenneté », particulièrement, est, par sa polysémie, difficile à cerner. Il implique une idéologie, donc des valeurs partagées apprendre le vivre ensemble », apprendre à être », l’éducation conçue ainsi devant contribuer au développement total de l’individu ». 33 Quant au passage à la pratique, il pose la question du modèle pédagogique à mettre en œuvre privilégier la transformation sociale » par un questionnement radical à la Freire ; privilégier le modèle fonctionnel » dans lequel le projet pédagogique s’articule sur les exigences du marché ; privilégier le développement personnel » et l’autonomie à la manière de Rogers ; privilégier la culture générale et la culture de l’esprit, etc. 34 D’autres questions sont abordées. Exemple le religieux réservé au cours de religion perspective confessionnaliste ou le religieux comme savoir » alimentant la réflexion au sein d’autres cours perspective laïque ou, encore, coexistence, voire collaboration des deux…. 35 En fin de volume, le texte parlant de l’enseignement religieux confessionnel » conclut Il s’agit de parler d’une tradition religieuse spécifique, de la déployer d’une manière qui la rende raisonnable et désirable. Il n’impose pas la foi dont il témoigne, mais contribue positivement à la rendre possible » p. 259. Suivent quelques références Internet et une bibliographie d’une cinquantaine d’ouvrages. L. D. ROEBBEN, Bert.– Seeking Sense in the City. European Perspectives on Religious Education, Münster, Lit Verlag, 2009, 254 p. 36 Après avoir enseigné à Leuven et à Tilburg, l’auteur est actuellement professeur de pédagogie religieuse à Dortmund et président de l’International Association for the Study of Youth Ministry. Dans ce recueil, il a retravaillé douze articles qui ont été groupés autour de trois axes. En premier lieu, l’auteur discute l’enseignement de l’éthique et de la religion dans la société post-moderne. Il aborde ensuite l’enseignement religieux dans le cadre scolaire. La troisième partie déborde ce cadre et envisage la vie dans la cité ». Homme de terrain tout autant que chercheur, l’auteur tente de rejoindre les jeunes de tous horizons là où ils sont à la recherche de sens. En témoigne le cas du pèlerinage de confiance » organisé par la communauté de Taizé pour les 40 000 jeunes rassemblés à Bruxelles fin décembre 2008. Pour approcher le monde des jeunes, l’auteur suggère d’utiliser le modèle du narthex Narthical religious learning ». Le narthex est l’espace entre le porche et la nef d’une église ; on y est à la fois dehors et dedans. Le narthex – une belle métaphore qui mérite d’être discutée et approfondie – désigne cet espace qui permet aux jeunes de commencer une recherche spirituelle et recevoir encouragement pour aller plus loin. L’auteur invite également à valoriser l’attitude du pèlerin ». Celui-ci entame une démarche plus fructueuse que le touriste » qui survole tout du dehors. Le livre fournit des repères précieux pour redéfinir la place du cours de religion, donner une formation adaptée pas exclusivement académique aux professeurs de religion, rejoindre les jeunes dans leur quête de sens. Bert Roebben en est convaincu il est possible dans une société sécularisée et multiculturelle de partager avec les jeunes ce qui nous tient à cœur et de les rencontrer dans leur propre recherche. Les exemples sont tirés de situations en Flandre, aux Pays-Bas et en Allemagne, mais la réflexion est valable au niveau européen. À l’heure où, par les échanges académiques et les voyages culturels, est en train de se construire une jeunesse européenne, ce petit livre vient à point pour encourager les responsables francophones à élargir des problématiques trop locales. Pastorale des jeunes BENOIT, Pierre.– Les chrétiens et les musiques actuelles. Nouan-le-Fuzelier, Éd. des Béatitudes, 2010, 248 p., 15,50 € 37 Pierre Benoit, diacre permanent, docteur en philosophie, a dirigé l’Institut des Sciences de la Famille à l’Université catholique de Lyon. Avec ce livre, il nous offre un guide bien utile à propos des musiques actuelles chrétiennes », un mot-valise, comme l’admet l’auteur, qui désigne une musique d’inspiration chrétienne, utilisée dans une intention chrétienne et qui implique un comportement émotionnel et dansant » p. 22. L’étude ne se limite pas à la musique rock comme le donnerait à penser la photo de couverture. L’auteur ratisse large et, de manière judicieuse, n’hésite pas à convoquer les cantiques de Grignion de Montfort, les chansons du Père Duval, ou même le Magnificat de Bach. Il discute les textes de Gianadda, Richard, Grzybowski, etc., et les cantiques du Renouveau. Il souligne les ambiguïtés de l’expérience rock et note les réserves de l’Église catholique vis-à-vis des effets de la musique depuis Clément d’Alexandrie !. Il n’en souligne pas moins, dans un chapitre qui s’attache plus directement à la valeur de la culture rock pour les chrétiens, qu’il peut y avoir place pour une musique à la fois sublimante et dansante » voir la présentation de deux chansons du groupe Aquero, Avance en eau profonde » et Le Jardinier », pp. 156-158. Un des aspects les plus intéressants du travail est certainement d’envisager la musique dans un contexte large et de ne pas considérer la musique simplement par elle-même l’orientation de la musique dépend d’une parole, d’un contexte, d’une culture. De manière très claire, le dernier chapitre pose quelques jalons pour un discernement culturel et pose la question des musiques actuelles dans la liturgie et les concerts-spectacles pp. 179-228. Bref un livre éclairant que je recommande vivement à tous ceux et celles qui se préoccupent de musique dans le cadre de la pastorale des jeunes. Pédagogie religieuse STERCK-DEGUELDRE, Jean-Pierre.– Avec les cinq sens en quête de sens. Pour une pédagogie et une didactique religieuse holistique. Coll. Se former pour Le dire, Bruxelles, Lumen Vitae, 2011, 196 p., 23,00 € 38 Comme pour tout autre cours, la qualité du cours de religion dépend en grande partie de ses méthodes d’apprentissage. Des méthodes cognitives, la plupart des professeurs en connaissent, mais qu’en est-il des méthodes qui mettent en jeu non seulement l’esprit mais aussi le cœur et le corps ? Ces méthodes dites holistiques dont il ne faut plus guère faire d’apologie quant à leur efficacité rencontrent pourtant des résistances chez bon nombre d’enseignants. Pour certains, elles sont incompatibles avec le cadre scolaire. Tandis que d’autres estiment qu’elles soutiennent trop l’affectif au détriment du cognitif et des connaissances. 39 Prendre au sérieux ces peurs et présenter ces méthodes, tel est le but du présent ouvrage. Un ouvrage aussi courageux qu’ambitieux, car il allie aussi bien des réflexions didactiques que méthodologiques avec des exemples concrets. Les brefs fondements théoriques situent à juste titre les méthodes holistiques dans une longue tradition pédagogique ainsi que dans le contexte de l’anthropologie biblique. La présentation des méthodes est claire et bien structurée. Toujours avec un petit clin d’œil, ce livre – par ailleurs agréable à lire – invite le lecteur à essayer lui-même l’une ou l’autre des méthodes préconisées, et, en somme, de partir à l’aventure d’une nouvelle conception didactique de son propre cours de religion. 40 L’ouvrage de Jean-Pierre Sterck-Degueldre allie de manière judicieuse la théorie et la pratique et comporte dès lors tous les éléments nécessaires pour devenir un précieux outil de travail. En résumé, ce livre a tout pour devenir un véritable classique que l’on trouvera durant des années encore dans les cartables et sur les tables de travail des professeurs de religion. STERCK-DEGUELDRE, Jean-Pierre.– Jésus a-t-il marché sur les eaux ? Fondements exégétiques pour une didactique des miracles de Jésus. Coll. Se former pour le dire, Bruxelles, Lumen Vitae, 2011, 174 p., 23,00 € 41 La question des miracles… Ce n’est pas seulement une préoccupation pour le professeur de religion ou pour le prédicateur qui a une homélie à préparer, c’est celle de tout croyant qui lit ou entend les évangiles. Est-ce que tout cela ne relève pas du conte de fées ? Et est-ce que tout cela peut encore parler aux gens d’aujourd’hui qui sont dans une culture techno-scientifique ? 42 L’ouvrage de Jean-Pierre Sterck-Degueldre est dès lors le bienvenu. 43 En lui donnant pour titre Jésus a-t-il marché sur les eaux ?, l’auteur entend rencontrer le problème sans biaiser. 44 Marcher sur les eaux » ? Mais c’est impossible, dit-on, c’est à prendre comme un langage symbolique bien sûr. Oui, mais alors vous mettez en doute l’historicité des miracles ? 45 Pas si simple, nous dit l’A. Il convient d’abord de sortir des réponses à l’emporte-pièce. Et c’est certainement un des mérites de son ouvrage d’obliger à une démarche de recherche historique, de mettre au jour les fondements exégétiques des récits de miracle. Dans cette perspective, il s’agit de replacer ces récits dans l’ensemble du texte néotestamentaire. Des critères d’historicité sont à utiliser, des comparaisons à faire avec les thaumaturges du monde juif et gréco-romain. On doit aussi être au clair sur les divers genres littéraires de la Bible et sur l’apport rédactionnel des auteurs du Nouveau Testament, en fonction du milieu auquel ils s’adressent, en fonction de leur visée théologique. C’est seulement au terme de ce parcours que l’on pourra répondre à la question. 46 Mais pour quel enseignement ? Un autre mérite de l’ouvrage est de relier la recherche quant à l’historicité et au genre littéraire à la transmission dans un cours de religion. Sans la première, on risque de proposer des réponses mal ficelées. Cependant cela ne veut pas dire qu’il faille déballer les résultats de la recherche historico-critique sans tenir compte de l’âge et du lieu de questionnement des élèves. D’autre part, l’A propose une approche didactique de nature holistique, celle qui recourt aux cinq sens. Démarche qui rejoint bien le caractère holistique des évangiles et la préoccupation des auteurs des récits qui veulent dire un Dieu protestant contre le mal et appelant, à la suite de Jésus, à un autre monde possible. 47 Voilà donc un livre qui apporte une information solide, bien assimilée. Didactique il l’est, non seulement parce qu’il rejoint la préoccupation de l’enseignant mais aussi en ce qu’il expose en clair les étapes à franchir pour donner une réponse qualifiée. Comme on l’a dit, il se recommande autant aux professeurs qu’aux croyants soucieux de dépasser la foi du charbonnier. H. T. Catéchuménat CASPANI, P. - SARTOR, P.– Iniziazione cristiana. L’itinerario e i sacramenti. Coll. Formazione catechisti, Bologna, EDB, 2008, 208 p., 15,00 € 48 Depuis le Concile, le catéchuménat est devenu de plus en plus présent dans la vie de l’Église contemporaine. L’ouvrage offert par P. Caspani et P. Sartor expose de façon claire et détaillée le chemin de l’initiation chrétienne dans le contexte de l’Italie d’aujourd’hui. À partir d’une mise au point de ce qui est l’Initiation chrétienne ch. 1, nous sommes introduits dans l’itinéraire catéchuménal ch. 2 à travers les diverses étapes du Rituel de l’Initiation Chrétienne des Adultes RICA. Les auteurs soulèvent une série d’aspects théologiques et pastoraux qui montrent les acquis et les difficultés trouvés lors de la mise en œuvre de l’initiation chrétienne, notamment du RICA la place de la communauté locale, spécialement des accompagnateurs locaux pp. 56s ; l’importance centrale donnée à la Parole de Dieu pp. 59s, la mystagogie comme un temps pour vivre le mystère célébré » pp. 61-76, l’initiation des enfants et des adolescents pp. 77-90. 49 Les chapitres successifs abondent autour des sacrements de l’Initiation Le baptême, comme porte de l’eucharistie » ch. 3, La confirmation, comme perfectionnement du baptême » ch. 4 et L’eucharistie, comme aboutissement de l’initiation » ch. 5. Par rapport au baptême, après un rappel de la théologie du sacrement, les auteurs centrent principalement leur discours sur le baptême des enfants et sur le développement actuel de la pastorale baptismale. Le sacrement de la confirmation est présenté comme étant le sceau du don de l’Esprit » et à partir de là, une série de définitions inadéquates » sont abordées d’abord celles qui parlent de la confirmation comme étant le sacrement qui fait des chrétiens parfaits », des soldats du Christ » ou des témoins du Christ » ; et puis celles qui le voient comme étant le sacrement de la maturité chrétienne », de la confirmation personnelle de la foi baptismale », ou de la communion ecclésiale autour de l’évêque ». À la fin du chapitre, les défis de la confirmation des adultes » sont bien posés. Finalement, un rappel sommaire de la théologie de l’eucharistie nous est proposé, suivi d’une démarche, en quatre mouvements, en vue d’introduire les enfants et les jeunes à la célébration eucharistique. 50 En prenant pied sur le cas italien, l’ouvrage se présente comme un bon instrument pédagogique, conçu pour aller en avant. Hélas, ce lecteur reste avec quelques inquiétudes quel est le rapport entre l’initiation chrétienne et le monde ? Est-ce que le but de l’initiation chrétienne est seulement une affaire d’introduction à la vie liturgique et sacramentelle de la communauté chrétienne ? Comment l’initiation chrétienne doit-elle valoriser et impulser l’engagement des chrétiens dans le monde ? Il y a sans doute des questions ecclésiologiques à la base, notamment autour du laïcat et de la mission de l’Église dans le monde, qui devraient venir enrichir cette présentation sur le catéchuménat. Église DE GAULMIN, Isabelle – POUCOUTA, Paulin – SCOLAS, Paul - VEILLEUX, Armand.– Qu’arrive-t-il à l’Église aujourd’hui ? Conférences de la Fondation Sedes Sapientiae et de la Faculté de théologie, Université catholique de Louvain, février-mars 2010. Coll. Trajectoires n° 23, Bruxelles, Lumen Vitae, 2011, 110 p., 16,00 € 51 Dans ce livre, la parole est donnée à quatre guetteurs, parmi d’autres bien sûr. Chacun, à partir du lieu d’Église où il est inséré, pose un diagnostic et ouvre des propositions pour l’avenir. 52 Pour le P. Veilleux, abbé de Scourmont, c’est principalement la question de l’articulation entre la foi et la religion qui lui paraît être non seulement une clé d’interprétation de l’histoire passée mais un chantier à creuser pour le devenir de l’Église. 53 Journaliste à La Croix, Isabelle de Gaulmyn, met en relief les déficiences de l’Église dans son rapport aux médias mais montre aussi ce qui émerge. Ce qui émerge ? C’est une soif spirituelle qui ne revêt pas seulement les habits d’une religion à la carte » mais une reconfiguration de la foi et de la religion dans une histoire qui est modifiée par la présence de l’Islam. C’est la prise de parole des chrétiens qui ne sont plus assujettis au Roma locuta est. C’est encore la vitalité qui s’exprime dans beaucoup de communautés d’Église. 54 Théologien africain, Paulin Poucouta donne un tableau lucide. D’un côté, l’Église africaine doit faire face aux changements politiques. Elle n’est plus en position de force. Son rapport à l’État est modifié et les repères sociaux et éthiques sont ébranlés. D’autre part, une nouvelle religiosité est apparue avec l’épanouissement des mouvements de réveil et des sectes diverses. 55 Enfin, le malaise s’inscrit dans l’Église elle-même lorsqu’elle est gagnée par la corruption, les difficultés de l’inculturation ou l’inflation des signes dans la liturgie. 56 Pourtant le tableau n’est pas que négatif car l’Église africaine voit se développer une théologie qui lui est propre, une liturgie qui poursuit son inculturation, et aussi qui peut compter sur les femmes. 57 Pour Paul Scolas, la situation actuelle peut être décryptée à partir du kairos du concile Vatican II. S’il est vrai qu’un second souffle a manqué pour lui donner pleines suite et chance, alors la tâche ne manque pas. À l’écart de toutes les formes de repli identitaire, l’Église est appelée à être présente dans les lieux de fracture de notre monde. Non seulement là où il y a de la souffrance et de l’exclusion mais là aussi où se vivent les recherches et débats. Humanité et spiritualité seraient des mots-clés pour l’à-venir. CORBIN, Michel.– Louange et veille II. Homélies pour le temps de Pâques. Coll. Épiphanie, Paris, Cerf, 2011, 528 p., 39,00 € Missiologie ROBERT, Marie-Hélène.– Israël dans la mission chrétienne. Lectures de Romains 9-11. Coll. Lectio divina n° 239, Paris, Cerf, 2010, 320 p., 22,00 € 58 Dans la foulée du nouveau regard porté par le Concile Vatican II, l’auteure pose la question de la mission chrétienne vis-à-vis d’Israël. D’emblée, elle affirme que cette réflexion devrait servir de fondement pour repenser aujourd’hui la missiologie. Se basant sur la lecture de l’épître aux Romains, principalement dans ses chapitres 9 à 11, elle présente dans une première partie l’appel à l’unité déployé par l’apôtre, s’intéressant d’une manière particulière à l’articulation Israël / nations dans le cadre de l’alliance. Les questions d’identité et de complémentarité forment le noyau de sa réflexion. 59 Dans une seconde partie, l’A. propose une parcours herméneutique particulièrement éclairant sur la manière dont la relation entre l’Église et le judaïsme a été pensée tout au long de l’histoire de ou plutôt des Églises. En passant en revue les Pères, saint Thomas d’Aquin et la réflexion du xvi e au xix e siècles, elle met en lumière les différentes conceptions de la mission mises en œuvre. 60 Dans une troisième partie, elle poursuit son enquête et sa réflexion en présentant la relation entre Israël et les nations dans la conscience missionnaire chrétienne actuelle, en dégageant pp. 223-230 sept questions fondamentales qui doivent encore être travaillées. Cette partie permet à l’auteur de lancer une invitation à approfondir certains concepts théologiques de la missiologie, encore parfois trop vagues. À titre d’exemple, sa réflexion sur l’inculturation et les particularités du contexte africain où le lien à Israël semble particulièrement relativisé au profit des cultures locales, s’avère particulièrement pertinente La notion théologique d’inculturation dans l’Écriture gagnerait donc à être travaillée à partir du judaïsme » p. 257. 61 Cette invitation à repenser fondamentalement toute la mission à partir du lien de l’Église à Israël est particulièrement intéressante dans le cadre de la réflexion théologique contemporaine sur le dialogue interreligieux. 62 On sort de la lecture de cet ouvrage enchanté par la profondeur et la finesse de l’analyse, mais également avec de nombreuses interrogations fondamentales qui invitent à poursuivre la réflexion, même si on regrettera le manque de mise en perspective des chapitres 9-11 dans l’ensemble de l’épître, ou encore l’absence d’attention à la dynamique rhétorique argumentative de Paul, qui aurait sans doute permis à l’A. d’appuyer plus profondément encore ses thèses capitales. Spiritualité LAIRD, Martin.– Voyage au pays du silence. La pratique de la contemplation. Coll. Vie intérieure, Toulouse, Éd. Du Carmel, 2011, 192 p., 25,00 € Psychanalyse VERGOTE, Antoine.– La psychanalyse devant la schizophrénie. Coll. Sciences humaines et religions, Paris, Cerf, 2011, 144 p., 17,00 € Éthique, morale COMMISSION THÉOLOGIQUE INTERNATIONALE. – À la recherche d’une éthique universelle. Nouveau regard sur la loi naturelle. Suivi de Pour lire le document » par le Fr. Serge-Thomas Bonino, Paris, Cerf, 2009, 182 p., 14,00 € THOMASSET, Alain, Interpréter et agir. Jalons pour une éthique chrétienne. Coll. Initiations, Paris, Cerf, 2011, 432 p., 32,00 € Dogmes DELHEZ, Charles.– L’essentiel du christianisme, Namur, Fidélité, 2011, 208 p., 15,95 € 63 C’est une bonne synthèse de la foi chrétienne que nous livre ici l’auteur, dont la fécondité littéraire n’est plus à démontrer. En seize chapitres, sont ainsi parcourus les principales questions de la foi le sens de l’être humain, partagé entre son aspiration à la plénitude et la conscience de ses fautes, mais dont la grandeur réside dans sa responsabilité ; l’Alliance entre Dieu et Israël, élargie à toute l’humanité en Jésus- Christ ; la compréhension même de Dieu, Amour infini qui s’est révélé en Jésus- Christ ; le sens de la vie humaine, orientée vers une vie éternelle qui commence dès aujourd’hui ; l’Église, sacrement de la communion à laquelle toute l’humanité est appelée, et les sept sacrements, qui communiquent la vie divine. L’A. termine son parcours en abordant quelques questions particulièrement cruciales pour le croyant aujourd’hui le dialogue entre foi et science, le développement responsable, le dialogue interreligieux et la démocratie. 64 Chaque section se présente de la même manière deux-trois pages, en termes simples, présentent l’essentiel de la question abordée ; un florilège de textes 122 pour l’ensemble de l’ouvrage !, de hier et d’aujourd’hui, permettent ensuite d’élargir la réflexion dans de multiples directions se côtoient ainsi Marguerite Yourcenar, Jean Guitton, Karl Rahner, mais aussi Saint Irénée, Albert Camus, Paul Claudel… Une véritable mine ! 65 L’ouvrage sera lu avec fruit tant par le croyant désireux de réfléchir à sa foi et de la fonder davantage que par le lecteur simplement curieux de mieux connaître les grandes dimensions de la foi chrétienne. Dialogue interreligieux BALSLEV Anindita - EVERS Dirk Éd..– Compassion in the World’s Religions. Envisioning Human Solidarity, Münster, Lit Verlag, 2010, 180 p. 66 Paul Ricœur voyait dans la compassion le point de convergence entre le christianisme et le bouddhisme. On peut certainement élargir son propos et montrer que l’idée de compassion est présente dans les autres traditions religieuses. Ce volume rassemble quelques contributions présentées dans le cadre de deux rencontres organisées à Neversdorf, en Allemagne, et à New Delhi en 2008 et 2009. Les traditions religieuses retenues sont le bouddhisme, l’hindouisme, le jaïnisme, le judaïsme, le christianisme et l’islam. Pour nombre de nos contemporains, les religions sont devenues des facteurs de violence et d’intolérance. L’histoire tout autant que l’actualité semblent bien leur donner raison. Il est d’autant plus important de montrer que les religions, lorsqu’elles ne sont pas instrumentalisées par les passions humaines, peuvent également mobiliser pour le bien commun et inviter à la compassion. La compassion est une disposition naturelle. Elle demande toutefois d’être élaborée, enseignée, encouragée, mise en œuvre. Il y a tout un travail d’éducation à entreprendre pour que tous, croyants et agnostiques, dépassant une notion purement formelle du lien social, s’engagent pour la construction d’un monde fraternel et solidaire. IANARI, Vittorio Éd..– Cristiani e musulmani in dialogo. Il futuro insieme, Brescia, Morcelliana, 2011, 184 p., 15,00 € TROLL, Christian W.– Que répondre aux musulmans ?, Namur, Fidélité, 2011, 190 p., 16,95 € Islam CAMPANINI, Massimo.– L’esegesi musulmana del Corano nel secolo Ventesimo. Coll. Scienze e Storia delle Religioni. Nova serie, n° 9, Brescia, Morcelliana, 2008, 160 p., 14,00 € Judaïsme MOTTOLESE, Maurizio.– Dio nel giudaismo rabbinico. Immagini e mito. Coll. Scienze e storia delle religioni. Nuova serie, Brescia, Morcelliana, 446 p., 26,00 € Biographies AUBERT, Pierre.– Nicolas Berdiaeff. Une approche autobiographique et anthropologique, Paris, Cerf, 2011, 236 p., 23,00 € 67 Excellent ouvrage qui nous rappelle la richesse et la profondeur des écrits du théologien Nicolas Berdiaeff. En cinq parties Vie et œuvre pp. 19-78 ; une philosophie de l’esprit pp. 79-99 ; l’éclatement et l’intégrité de l’être humain pp. 101-131 ; vers l’humain pp. 133-174 et vers une nouvelle spiritualité pp. 175-216, l’auteur nous fait voyager à travers la pensée et la spiritualité toujours rafraîchissantes du théologien orthodoxe. Page après page, Pierre Aubert nous aide à découvrir l’actualité d’une anthropologie Sub specie Aeternitatis » p. 34. 68 L’auteur met en exergue la centralité de la vocation créatrice de l’être humain » dans la pensée de Berdiaeff pp. 72 ; 146. En effet, c’est cette certitude de l’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu qui a illuminé toute la réflexion du théologien russe, notamment dans son effort pour surmonter la pensée théologique dominante qui accentue unilatéralement la question du salut et du péché et dont le résultat est la dépréciation de l’homme pp. 127 ; 138s ; 142. Dépositaire de la tradition chrétienne orientale comme il est, Berdiaeff privilégie la transfiguration de l’humanité et de la création » pp. 79 ; 155. En prenant au sérieux le Dessin » créateur de Dieu, il tire les conséquences pour une théo-anthropologie chrétienne » p. 72 qui se dévoile porteuse d’un grand optimisme anthropologique, sans pour autant être naïve p. 172. 69 En rappellent que pour Berdiaeff l’être humain est créé pour devenir à son tour créateur p. 147, P. Aubert nous amène à contempler autrement tout le mystère de l’économie de Dieu. Le Christ et l’Esprit, par exemple, sont dans le monde pour ressusciter les forces créatrices de l’être humain » et l’incarnation du Fils constitue la continuation de la création » p. 147. L’action de l’Esprit dans le monde pointe l’humanisation / divinisation de l’être humain pp. 155s ; 209. Mais, ce chemin d’humanisation est, tout d’abord, responsabilité de l’homme dont la tâche fondamentale est celle de devenir une personne ce qui n’est autre que réaliser l’image et la ressemblance de Dieu » p. 160. Voilà une anthropologie qui place l’homme comme un être tourné vers l’éternité » p. 172. 70 Ouvrage savant et profondément inspirateur. Il rappelle les plus belles pages de l’œuvre de Berdiaeff en les proposant au lecteur d’aujourd’hui dans toute sa nouveauté. HENNE, Philippe.– Tertullien l’Africain. Coll. Histoire, Paris, Cerf, 2011, 336 p., 25,00 € Sociologie religieuse GUELPA, Béatrice.– D’une foi à l’autre. Portraits de convertis, Genève, Labor et Fides, 2011, 240 p., 32,00 CHF/23,00 € 71 Cet ouvrage illustre bien la mobilité de nos contemporains, non point seulement la mobilité physique, mais la mobilité des idées et des convictions religieuses. L’ouvrage est celui d’une journaliste, correspondante dans de nombreux pays. Elle raconte le passage d’une foi à l’autre chez une vingtaine de personnes, 15 hommes et 5 femmes. Ils étaient protestants ou non-croyants, et les voici devenir catholiques, musulmans, juifs bouddhistes, ou l’inverse. Ces conversions sont un changement radical, un bouleversement qui transforme l’existence. Le cercle des relations se modifie en profondeur ; on y perd et on y gagne, parfois dans la douleur, mais aussi pour trouver enfin le bonheur. Les facteurs déclenchants peuvent être une lecture, une rencontre, l’amour, la peur ou la solitude. Avec ce livre, on voyage, à la fois, dans la géographie du monde et dans l’intériorité des êtres. Le style est narratif. On n’y trouvera pas de longues analyses psychologiques, sociologiques ou théologiques. Tout est suggéré par le récit alerte, bien circonstancié et bien documenté, de transhumances diverses qui témoignent bien de la quête spirituelle habitant secrètement nos contemporains. Écologie MASULLO, La Terre est notre maison. Pour une simplicité volontaire aux couleurs de l’Évangile, Namur, Fidélité, 2011, 216 p., 11,95 € Notes [1] Collaborateurs de cette chronique bibliographique L. Doyen - A. Fossion, – B. Malvaux, – D. Martens – L. Martinez - G. Meyer – P. Mourlon Beernaert, – H. Thomas, – R. Thon, – G. Vanhoomissen, Catéchèse CONFÉRENCE ÉPISCOPALE ITALIENNE.– Lettre aux chercheurs de Dieu. Sous la direction de Bruno Forte, Paris, Cerf, 2010, 144 p., 12,00 €BELLO, Tonino.– Scrivo a voi… Lettere di un Vescivi ai catechisti, Bologna, Dehoniane, 2009, 128 p., 9,90 €SIMON, Maurice.– La vie dans le Christ dans le catéchisme de Jean-Paul II. Coll. Bibliotheca Ephemeridum Theologicarum Lovaniensium n° CCXXXV. Leuven, Uitgeverij Peeters, 2010, xx + 652 p., 84,00 €BibleBIANCHI, Enzo.– Gesù di Nazareth. Passione, morte, resurrezione, a cura di Gabriella Caramore. Coll. Uomini e profeti n° 27, Brescia, Morcelliana, 2010, 96 p., 10,00 €MBARILA, Côme Dir..– La puissance de Dieu peut-elle venir à bout des forces du mal ? Actes des Quatrièmes Journées Bibliques de Lubumbashi. 22-25 mars 2010, Lubumbashi, Éd. Don Bosco, 2011, 222 BEERNAERT, Pierre.– La première encyclique de Pierre. Rendre raison de son espérance. Coll. Écritures n° 17, Bruxelles, Lumen Vitae, 2011, 116 p., 18,00 €ROCHETTE, Joël.– La rémission des péchés dans l’Apocalypse. Ébauche d’une sotériologie originale. Coll. Tesi Gregoriana. Serie Teologia n° 167, Roma, Editrice Pontificia Università Gregoriana, 2008, 624 Frédéric – JOIN-LAMBERT, Le rire et les religions. Un couple explosif, Namur, Fidélité, 2011, 152 p., 14,95 €ThéologieLAVRET, Bernard Dir..– La Théologie. Une anthologie. Volume III Renaissance et Réformes. Volume dirigé par Nicole Lemaitre et Marc Lienhard. Coll. Initiations, Paris, Cerf, 2010, 574 p., 48,00 € WOIMBÉE, Grégory.– La presqu’île du divin. Objectivité de la raison théologique chez Bernard Lonergan. Coll. La nuit surveillée, Paris, Cerf, 2010, 494 p., 39,00 €Théologie pastoraleLAPOUTE-RAMACCIOTTI, Catherine - PICART, François.– Analyser les pratiques professionnelles dans l’Église. Proposition pour sortir du flou, Paris/Montréal, Éd. de l’Atelier/Novalis, 2010, 144 p., 17,00 € / CADMESSNER, Francis – ZWILLING, Anne-Laure Dir..– Formation des cadres religieux en France. Une affaire d’État ? Coll. Religions et modernités, Genève, Labor et Fides, 2010, 232 p., 33,00 CHF/22,00 €Théologie pratiqueREYNAL, Gérard.– Pierre-André Liégé 1921-1979. Un itinéraire théologique au milieu du xx e siècle. Coll. Histoire, Paris, Cerf, 2010, 494 p., 33,00 €Éducation religieuseGROUPE DE RECHERCHE ÉDUCATION ET RELIGIONS » GRER.– Religion et éducation citoyenne. Coll. Haubans n° 5, Bruxelles, Lumen Vitae, 2011, 272 p., 22,00 €ROEBBEN, Bert.– Seeking Sense in the City. European Perspectives on Religious Education, Münster, Lit Verlag, 2009, 254 des jeunesBENOIT, Pierre.– Les chrétiens et les musiques actuelles. Nouan-le-Fuzelier, Éd. des Béatitudes, 2010, 248 p., 15,50 €Pédagogie religieuseSTERCK-DEGUELDRE, Jean-Pierre.– Avec les cinq sens en quête de sens. Pour une pédagogie et une didactique religieuse holistique. Coll. Se former pour Le dire, Bruxelles, Lumen Vitae, 2011, 196 p., 23,00 €STERCK-DEGUELDRE, Jean-Pierre.– Jésus a-t-il marché sur les eaux ? Fondements exégétiques pour une didactique des miracles de Jésus. Coll. Se former pour le dire, Bruxelles, Lumen Vitae, 2011, 174 p., 23,00 €CatéchuménatCASPANI, P. - SARTOR, P.– Iniziazione cristiana. L’itinerario e i sacramenti. Coll. Formazione catechisti, Bologna, EDB, 2008, 208 p., 15,00 €ÉgliseDE GAULMIN, Isabelle – POUCOUTA, Paulin – SCOLAS, Paul - VEILLEUX, Armand.– Qu’arrive-t-il à l’Église aujourd’hui ? Conférences de la Fondation Sedes Sapientiae et de la Faculté de théologie, Université catholique de Louvain, février-mars 2010. Coll. Trajectoires n° 23, Bruxelles, Lumen Vitae, 2011, 110 p., 16,00 €CORBIN, Michel.– Louange et veille II. Homélies pour le temps de Pâques. Coll. Épiphanie, Paris, Cerf, 2011, 528 p., 39,00 €MissiologieROBERT, Marie-Hélène.– Israël dans la mission chrétienne. Lectures de Romains 9-11. Coll. Lectio divina n° 239, Paris, Cerf, 2010, 320 p., 22,00 €SpiritualitéLAIRD, Martin.– Voyage au pays du silence. La pratique de la contemplation. Coll. Vie intérieure, Toulouse, Éd. Du Carmel, 2011, 192 p., 25,00 €PsychanalyseVERGOTE, Antoine.– La psychanalyse devant la schizophrénie. Coll. Sciences humaines et religions, Paris, Cerf, 2011, 144 p., 17,00 €Éthique, moraleCOMMISSION THÉOLOGIQUE INTERNATIONALE. – À la recherche d’une éthique universelle. Nouveau regard sur la loi naturelle. Suivi de Pour lire le document » par le Fr. Serge-Thomas Bonino, Paris, Cerf, 2009, 182 p., 14,00 €THOMASSET, Alain, Interpréter et agir. Jalons pour une éthique chrétienne. Coll. Initiations, Paris, Cerf, 2011, 432 p., 32,00 €DogmesDELHEZ, Charles.– L’essentiel du christianisme, Namur, Fidélité, 2011, 208 p., 15,95 €Dialogue interreligieuxBALSLEV Anindita - EVERS Dirk Éd..– Compassion in the World’s Religions. Envisioning Human Solidarity, Münster, Lit Verlag, 2010, 180 Vittorio Éd..– Cristiani e musulmani in dialogo. Il futuro insieme, Brescia, Morcelliana, 2011, 184 p., 15,00 €TROLL, Christian W.– Que répondre aux musulmans ?, Namur, Fidélité, 2011, 190 p., 16,95 €IslamCAMPANINI, Massimo.– L’esegesi musulmana del Corano nel secolo Ventesimo. Coll. Scienze e Storia delle Religioni. Nova serie, n° 9, Brescia, Morcelliana, 2008, 160 p., 14,00 €JudaïsmeMOTTOLESE, Maurizio.– Dio nel giudaismo rabbinico. Immagini e mito. Coll. Scienze e storia delle religioni. Nuova serie, Brescia, Morcelliana, 446 p., 26,00 €BiographiesAUBERT, Pierre.– Nicolas Berdiaeff. Une approche autobiographique et anthropologique, Paris, Cerf, 2011, 236 p., 23,00 €HENNE, Philippe.– Tertullien l’Africain. Coll. Histoire, Paris, Cerf, 2011, 336 p., 25,00 €Sociologie religieuseGUELPA, Béatrice.– D’une foi à l’autre. Portraits de convertis, Genève, Labor et Fides, 2011, 240 p., 32,00 CHF/23,00 €ÉcologieMASULLO, La Terre est notre maison. Pour une simplicité volontaire aux couleurs de l’Évangile, Namur, Fidélité, 2011, 216 p., 11,95 €

Avant Il fallait pouvoir se projeter pour imaginer transformer ce jardin en pente négligé en espace utilisable. « Les lieux n’avaient pas été aménagés pendant de nombreuses années et un vieux mur de soutènement cassé le rendait rocheux et dangereux », se souvient Simon Orchard. « Tout en bas du jardin se trouvait un garage en ruines. En matière de progression, Ragnarök M est resté fidèle à ses racines. Comme on l’expliquait dans notre critique du jeu, les développeurs ont conservé le système de progression du jeu de base qui mélange deux types de leveling un normal et un pour les classes. Comme toujours dans les MMORPG, on gagne des niveaux en cumulant des points d’expériences obtenus en complétant diverses quêtes dans l’univers du jeu. Là où les deux types de leveling divergent, c’est que lorsque votre personnage gagne un niveau, il obtient des points de statistiques, mais en gagnant des niveaux de classe, il obtient des points de compétences. Grâce à ce système, il est possible de créer des personnages riches et variés. Si comme nous, vous n’aviez pas mis les mains sur Ragnarök depuis plus de 10 ans, la vraie question qui se pose est de savoir comment monter rapidement en niveaux. À l’image de beaucoup de MMORPG coréens, on progresse dans Ragnarök M en complétant des tâches quotidiennes et en tuant des monstres sur la carte. Reste à savoir quels sont les endroits qui vous récompensent le mieux lors de vos fastidieuses séances de farming et quels sont les meilleurs outils à votre disposition pour y parvenir. Par chance, Ragnarök M propose bien des moyens d’accélérer le processus de leveling. Dans ce guide, on va vous en présenter quelques-uns. Les Missions des PNJ Au début de votre aventure, et en particulier si vous avez choisi une classe qui se repose sur la magie pour infliger des dégâts, vous allez avoir du mal à gagner de l’expérience. Pour cette raison, on vous recommande de vous focaliser sur les missions jusqu’à ce que vous ayez atteint un niveau décent. Par chance, ce ne sont pas les missions qui manquent dans ce jeu et si certaines vous octroient plus de points d’expérience que d’autres, toutes serviront à renforcer votre avatar. Dans un premier temps, on vous conseille de vous concentrer sur les missions de l’histoire, car elles vous donnent énormément d’expérience en récompense et permettent aussi de débloquer certaines fonctionnalités du jeu, y compris le panneau d’affichage de Prontera à partir duquel vous aurez accès aux missions quotidiennes qui sont elles aussi très utiles à votre progression. Entre le niveau 1 et 10, restez près de la porte Sud de Prontera et terminez toutes les missions. Vous allez devoir vous adresser à Poya et accomplir toutes les tâches qu’elle vous demandera d’effectuer ce qui vous permettra par ailleurs de changer de classe quand vous atteindrez le niveau 10. Rappelez-vous que les missions indiquées par un point d’exclamation sont des quêtes optionnelles, mais que celles-ci débloquent parfois de nouvelles choses, tandis que les quêtes indiquées par un point d’exclamation marron sont liées à l’histoire principale et vous donnent de l’expérience et un accès à de nouvelles zones. Pour terminer, on vous recommande d’activer autant de missions que possible avant d’aller farmer une nouvelle zone, car beaucoup d’entre elles vous demanderont justement de tuer des monstres et vous obtiendrez ainsi des points d’expérience supplémentaires en récompense. Le panneau d’affichage Dès que vous atteignez le niveau 15 et à condition d’avoir suffisamment progressé dans le mode histoire, vous débloquerez le panneau d’affichage de Prontera Ouest. Vous y trouverez une liste de requêtes et de tâches à accomplir. Celles-ci sont renouvelées de manière quotidienne et vous demanderont généralement de tuer un nombre spécifique d’ennemis, de récupérer un certain nombre d’objets et de les livrer à un PNJ, ou encore de prendre un endroit particulier en photo. De plus, les récompenses de ces quêtes sont souvent plus intéressantes que celles du mode histoire ce qui en fera donc votre priorité pour monter en niveau. Si vous n’avez donc pas beaucoup de temps à consacrer au jeu et que vous voulez maximiser votre progression, les missions quotidiennes sont la meilleure manière d’y parvenir. Réparation de la faille En débloquant le panneau d’affichage, vous obtiendrez également l’accès aux missions de réparation de la faille que vous ne pouvez accomplir qu’en groupe. Ces missions sont plutôt difficiles et vous demandent d’anéantir des groupes d’ennemis apparaissant depuis un portail interdimensionnel. Le nombre d’ennemis qui apparaissent et le temps que vous devez survivre varient en fonction de la difficulté de la faille. Sachez cependant que ces missions vous récompensent avec des tonnes de points d’expérience et vous donnent également la possibilité d’obtenir des accessoires qu’on ne trouve que dans les failles. Jouez Ragnarok M Eternal Love sur BlueStacks Vous ne pouvez cependant participer qu’à un maximum de 5 failles par jour. Rappelez-vous que ce n’est pas une partie de plaisir, alors ne vous y essayez que si vous avez un groupe d’aventuriers solides avec lesquels jouer. Quelques astuces pour le leveling Si vous avez déjà terminé toutes vos quêtes quotidiennes, mais que vous voulez continuer à gagner de l’expérience, il va vous falloir trouver un bon endroit ou farmer des monstres pendant quelques heures pour monter en niveau. Il y a cependant quelques détails à avoir en tête pour s’adonner au farming. Pour commencer, afin que le farming porte ses fruits, vous devez avoir assez d’énergie. En effet, à mesure que vous jouez et que vous tuez des monstres, votre personnage va commencer à fatiguer et lorsqu’il sera à bout de force, l’expérience que vous gagnerez au combat diminuera de façon considérable. Ainsi, pour pouvoir farmer efficacement, vérifiez votre niveau d’énergie. Votre personnage récupère 300 minutes d’énergie par jour et il peut cumuler au maximum 600 minutes d’énergie. Vous pouvez dépasser cette limite et ajouter 300 minutes supplémentaires à condition d’utiliser des objets obtenus notamment dans les quêtes. Vous disposerez alors d’un total de 900 minutes d’énergie. Cette limite n’est pas dépassable. Vous pouvez à tout moment vérifier combien d’énergie il vous reste en allant dans le menu Paramètres. Chaque fois que vous allez farmer, et en particulier lorsque vous utilisez la fonction auto-combat, il y a un risque de tomber sur des monstres qui vous donneront du fil à retordre. Pour cette raison, pensez toujours à manger avant de vous aventurer en dehors de la ville. Dans Ragnarök M, la nourriture vous redonne des PV et des SP de façon graduelle et la récupération augmente lorsque ces stats tombent respectivement sous la barre des 70% et des 40%. En mangeant, vous pouvez donc garantir la survie de votre personnage et réduire les risques de mourir bêtement au combat. Vous pouvez récupérer gratuitement de la nourriture tous les jours dans le magasin de nourriture de Prontera. Chaque repas permet de regagner un nombre fixe de PV et de SP après quoi l’effet disparaît. Pour terminer, les Chaînes de la foudre permettent d’accélérer le gain d’expérience, mais à condition d’avoir assez d’énergie. Cet objet fait que votre énergie sera consommée deux fois plus vite, mais vous obtiendrez deux fois plus d’expérience en tuant des monstres ainsi que plus de chances d’obtenir des objets rares. Chaque Chaîne dure 60 minutes et vous ne pouvez en utiliser que 7 par semaine. Il existe plusieurs moyens de les obtenir et certaines missions vous en donneront en guise de récompense. Monter en niveau dans Ragnarök M Eternal Love peut être un peu long et fastidieux pour peu qu’on ne sache pas exactement ce qu’on fait. On espère donc que ce guide, et que les autres articles de notre blog vous aideront à progresser rapidement dans l’univers de Rune-Midgard. On vous recommande tout particulièrement la lecture de notre guide d’utilisation de BlueStacks Revivez un classique du MMORPG avec Ragnarok M Eternal Love sur BlueStacks pour profiter du jeu à la souris et au clavier. Télécharger BlueStacks XJDscL.

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